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Actualisé le Jeudi 7 Septembre 2004









Santé Dossiers dopage dans le cyclisme


Controles inopinés annoncés à l'avance, controles non effectués, résultats escamotés, les exemples de complicités entre instances dirigeantes et coureurs sont nombreux.
Voici plusieurs exemples parmi tous ceux qui ont eu lieu mais n'ont jamais été débusqués.


Affaires étouffées

Jean-Christophe Currit (Paris-Bruxelles 1994)

Le 28 mai 2001, devant le Tribunal de Poitiers, dans le cadre de l'affaire du Pot Belge, Jean-Christophe Currit déclare : «La FFC ne parlait pas de dopage. Je peux révéler aujourd'hui que j'ai été positif sur Paris-Bruxelles en 1994 aux amphétamines, une épreuve de Coupe du monde de fin de saison. La Fédé a dit à mon pote Pascal Hervé sur la Vuelta que je m'étais fait gauler. Mais elle a étouffé l'affaire. Pas pour ma gueule. Parce que Legeay renégociait à l'époque un contrat de trois ans avec Gan.».
Source : Libération 29/05/2001

Controles annoncés à l'avance

Critérium de Calais 1997
"Vers cette même époque, j'ai participé à trois critériums sans enjeu, à Calais, Amiens et Aubervilliers. J'ai remarqué que certains de mes colistiers roulaient en proie à une anormale excitation, menaçant de chuter à chaque virage. J'ai mis cette conduite cahoteuse sur le compte de ces jeux interdits dont se délectait chacun, en mélangeant des substances improbables. En principe, ces courses ne font l'objet d'aucun controle. à Calais, l'organisateur a été cependant prévenu d'une inspection médicale. Il s'est empressé d'annoncer la nouvelle aux participants afin qu'ils réfrènent leur stupéfiante consommation."
Livre: Christophe Bassons - Positif

Controles sanguins du matin

"En général, pour les tests sanguins, les directeurs sportifs sont prévenus à six heures moins dix. Les controles ont lieu à 6h30. Juste avant la prise de sang, on injecte des solutions à base d'eau et de sodium aux coureurs et cela fait baisser les taux. J'ai connu quelqu'un qui était au-dessus des taux autorisés et qui est passé au travers."
Pascal Lance - Sport et Vie - Mai-Juin 1998

Controles annoncés trop tôt

Lors du Tour 2003, l'AMA constate et regrette que l'organisation prévienne "les coureurs controlés du jour vingt minutes avant l'arrivée de la course. Ce qui laisse le temps d'absorber un dopant à effet rapide. Idem pour le prologue ou le contre la montre individuel où l'avertissement est donné cinq minutes avant le départ du coureur."
Libération 25/09/2003

Controles inopinés pas vraiment inopinés

En mars 2004, Philippe Gaumont (un expert !) déclare : "Ils ne sont pas inopinés, ils se font sur les lieux des stages et de course. On peut donc s'y préparer facilement pour être sûr de ne pas être positif". A propos du suivi longitudinal, il ajoute : "Les anomalies que révèle le suivi longitudinal sont largement sous-évaluées car,à chacune des quatre étapes, nous disposons de trois mois pour faire notre prise de sang. Comme pour les pseudo-controles inopinés, les coureurs ont donc largement le temps de s'y préparer"
Yahoo/AFP 15/03/2004

Vices de procédures

L'affaire Djamolidine Abdoujaparov (1997)
"Lors du Tour de France 1997, le coureur Djamolidine Abdoujaparov, fut mis hors course après un controle positif, notamment au Bromantan. Rien à redire, sinon qu'on apprenait quelques jours plus tard que l'Ouzbek avait déjà été épinglé quatre fois pour le même produit durant les mois précédents et que, chaque fois, on s'était contenté d'un simple avertissement. Cette révélation a soulevé une belle polémique dans les milieux du vélo. En fait, celle-ci n'avait pas lieu d'être. Car si le Bromantan figure dans la liste olympique depuis le 31 janvier 1997, il n'a été officiellement intégré dans celle de l'UCI qu'à partir du 1er mai 1997. Avant cette date, les controles ne devaient donc logiquement donner lieu à aucune sanction aux trois jours de la Panne (le 2 avril), au grand prix de la ville de Rennes (le 6 avril) et à la Côte Picarde (le 22 avril). Le premier controle légalement positif de l'Ouzbek ne date que du 11 mai lors des quatre jours de Dunkerque. La transmission des résultats des laboratoires à l'UCI s'est effectué dans les règles. Fin mai, donc assez tardivement, cette dernière a informé la fédération d'Ouzbekistan qui, elle-aussi, a joué la montre en ne sanctionnant officiellement son coureur qu'à la fin du mois d'août. En somme, il n'y a pas eu de malversation dans l'affaire Abdoujaparov, seulement un peu de bureaucratie, ce qui s'explique tout de même assez mal à l'époque d'internet."
Arthur73 - Le cyclisme range ses "affaires"

Médecins-controleurs douteux

Le Docteur Kerrest
Avant de devenir Président de la Ceinture dorée cycliste léonarde, un club de Plouescat (Bretagne), le Docteur Kerrest fut médecin controleur lors des controles anti-dopage. En novembre 2000, son nom apparait en première ligne d'une affaire de dopage ! Il est accusé d'avoir prescrit des produits dopants à au moins cinq coureurs amateurs.

Mauvaise volonté

L'UCI
Pendant le procès Festina, une lettre de la commission antidopage de l'UCI datée du 22/9/1993 alertant les directeurs sportifs a fait forte impression sur le tribunal. Celle-ci évoque "l'apparition dans les urines, lors de contoles antidopage, de l'érytropoéitine, hormone peptidique produite par les reins et considérée comme substance dopante." Preuve éclatante que dés 1993, l'UCI connaissait l'existance de l'EPO et, pire encore, savait la détecter dans les urines ! Ce n'est pourtant qu'en 2001 que les controles anti-EPO firent leur apparition officielle...

Tricheries lors des controles

Massimiliano Mori
Les exemples de tricheries au controles sont innombrables. L'annuaire du dopage en a répertorié 17, mais il ne s'agit que des coureurs qui ont été pris. Ceci laisse imaginer l'étendue de la fraude, surtout si les instances controleuses ont tendance à fermer les yeux. Exemple récent, le cas de Massimiliano Mori lors de Tirreno-Adriatico 2003.

Cafouillages providentiels

Controles manqués
lors de Paris-Roubaix 2002 Lors de Paris-Roubaix 2002, les controleurs du Ministère de la Jeunesse et des Sports se trompent... de course et controlent une épreuve de VTT ! Il est vrai que Paris-Roubaix est une course si peu connue, si peu suivie, que même au Ministère tout le monde ne peut savoir à quoi ressemblent ses participants ! Ci-dessous le communiqué du Ministère : “L’absence de controle antidopage à l’arrivée de Paris-Roubaix procède d’une erreur administrative imputable aux seuls services du ministère de la Jeunesse et des Sports”. Après l’incroyable bévue de dimanche, le ministère assume ses responsabilités. “Les controleurs ont confondu l’épreuve de la Coupe du monde avec une épreuve de VTT, c’est une regrettable méprise”, s’est-on excusé dans les colonnes de l’Equipe. Lundi, Amaury Sports Organisation avait envoyé une lettre au ministère pour faire part de son mécontentement. Source : Sport24.com - 16/04/2002

Evolution opportune des règlements

L'affaire Jeannie Longo (1987)
Lors de sa tentative de record des 3 kms de 1987, Jeannie Longo est controlée positive à l'éphédrine (1microgramme par millilitre). Elle se verra d'abord infligé un mois de suspension avant que le CIO ne fasse évoluer les règlements en applicant un seuil maximum de 5 microgrammes par millilitre. Dés lors, Jeannie Longo ne sera pas condamnée.




Dossier dopage: transfusions sanguines



La transfusion sanguine est un procédé de dopage interdit
On distingue deux types de transfusion :
l'hétéro-transfusion qui consiste à se faire injecter le sang d'un donneur compatible et l'auto-transfusion qui consiste à s'injecter son propre sang, prélevé auparavant.
Selon Dario d'Ottavio, membre de la commission antidopage du ministère italien de la santé:
"après avoir fait une cure d'érythropoéitine ou d'hormones de croissance, le coureur se fait prélever son sang (deux fois 250 ml) pendant l'hiver, quand il n'y a pas de controle, puis le garde au froid, par - 120°C, prêt à l'emploi pour les compétitions, explique Dario d'Ottavio.
Pour compenser le prélèvement, il reprend de l'EPO pour produire des globules rouges.
"De cinq à dix heures avant la transfusion, on peut conserver le sang dans un réfrigérateur normal, poursuit le spécialiste, puis, quelques heures avant le départ de la course, n'importe qui peut amener une poche de sang dans un hôtel et l'administrer au coureur dans sa chambre.
" Selon ce médecin, deux transfusions de 250 ml pendant le Tour de France suffiraient en vue des étapes importantes:
"Un individu a en règle générale 5 litres de sang. S'il se transfuse deux fois 250 ml, il augmente ses capacités de transport d'oxygène de 20 %", calcule-t-il.


Dopage Sanguin
C'est l'administration à un athlète de sang, de globules rouges, de transporteurs artificiels d’oxygène ou de produits sanguins apparentés.
Selon Michel Audran, Professeur à la faculté de pharmacie de Montpellier et expert auprès du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), "la transfusion a le même intérêt que l'érythropoéitine (EPO) , à savoir: favoriser le transport de l'oxygène - et possède le double avantage de ne pas entrainer d'hypertension ni d'être détectable aux controles antidopage".

Que veut dire taux d'Hématocrite?
C'est le taux de globules rouges dans le sang : poids des globules rouges divisé par le volume de sang en litre.
Le taux maximum toléré par l'UCI est de 50%.




Dossier dopage: Détections Août 2004


13 Août 2004: les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse, les hétérotransfusions détectables pour la première fois, grâce à une machine australienne.
Les conférences de Richard Pound, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), nécessitent non seulement un traducteur, mais aussi une cohorte d'exégètes (...).
Car l'homme parle avec une prudence de Sioux (...).
Le patron de l'AMA ne veut pas fâcher le Comité international olympique (CIO) sur ses terres. Les 3 500 controles qui seront réalisés pendant les Jeux relèvent de la responsabilité de l'Athoc, le comité d'organisation grec.
L'AMA se bornera donc à faire une centaine de controles hors compétition, sur les lieux d'entrainement, des athlètes qui ne sont pas encore accrédités. L'agence disposera en outre (...) d'observateurs indépendants qui rendront public leur rapport sur les processus de controle.
Si Pound est aussi avare de mots, c'est que les tricheurs sont bardés d'avocats prêts à sauter sur la plus petite faille juridique. Il a ainsi fallu attendre les questions-réponses pour apprendre que, pour la première fois, des tests sanguins seront réalisés pour détecter les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse et les hétérotransfusions. (...) «Les tests sont prêts. Je ne vais pas en dévoiler les détails car il ne faut pas donner des informations aux tricheurs», s'est borné à commenter (...) le président de l'AMA. (...)
Entrent alors les exégètes. Les tests sont prêts ? Cela signifie que la validation scientifique est acquise à 100 %. L'AMA ne veut pas risquer des contestations juridiques. L'Union cycliste internationale (UCI) avait ainsi annoncé que l'hormone de croissance serait recherchée sur le Tour de France 2004. Mais elle a du congeler les prélèvements sanguins pour les tester ultérieurement car la validation n'était pas acquise. Cette fois-ci, des tests sanguins auront bel et bien lieu à Athènes sur ces nouvelles substances. Combien ? Mystère. 135 avance le quotidien italien Gazzetta dello Sport. C'est trés peu sur 900 médailles et 3 500 tests au total.
«On ne peut donner de chiffre. Cela variera au fur et à mesure de la validation des tests scientifiques», confie un expert de l'AMA. En fait, c'est la méthode directe allemande de détection de l'hormone de croissance qui est aujourd'hui validée. «Les échantillons sanguins seront congelés trois mois par le CIO. D'autres tests seront très prochainement validés. Et le CIO pourra dans les mois qui viennent décider de nouvelles batteries de tests sanguins», poursuit-il. L'intérêtt ? La méthode directe de détection de l'hormone de croissance ne permet pas de trouver trace du produit au-delà de 36 ou 48 heures après la prise. Il faudrait vraiment être nigaud pour toucher à ça la veille de l'épreuve. (...)
D'autres méthodes à venir sont plus sensibles. Mais Pound n'aime pas s'étendre : «Il y aura une surprise désagréable pour les tricheurs aux Jeux. Un cas positif, ce sera plus efficace que de dévoiler les modalités des tests.» Pound aime les cas positifs. «(...) Les cas positifs, c'est un signe de succès de la lutte antidopage.»
Il y en a eu treize ? Los Angeles en 1984, après le «tout-propre» suspect de Moscou en 1980. Combien à Athènes rejoindront le boxeur kenyan David Munyasia, déjà exclu pour prise de drogue douce (cathine, un stimulant) ?
Les douze cas de Sydney avaient été identifiés grâce aux seuls tests urinaires. «On attend notre premier positif au test sanguin», s'impatiente Pound. Encore faut-il que les tricheurs ne prennent pas peur. «C'est fou ce qu'il y a comme blessures subites à la veille des Jeux.» Un bon point pour l'AMA ?
13/08/2004 - Libération - Blandine HENNION Extraits



Dossier dopage: L'aubaine de l'asthme


Les champions asthmatiques
Une nouvelle fois, le salbutamol a été découvert lors d'une série d'analyses antidopage. Cette molécule de la famille des bétamimétiques a pour propriétés essentielles de relâcher la musculature des bronches et de l'utérus. D'où ses principales indications en médecine: le traitement de la crise d'asthme et la diminution des contractions utérines en cours de grossesse.
En France, le salbutamol est disponible depuis 1971. On le trouve sous différentes formes (sirop, comprimés, ampoules injectables et suspension pour inhalation), dont la plus connue est le flacon bleu commercialisé sous le nom de Ventoline®. Trés vite, certains ont tenu le raisonnement suivant: si le salbutamol améliore en quelques minutes la respiration d'un sujet asthmatique, cet effet sera d'autant plus marqué chez un non-asthmatique. Par exemple, un sportif. (...) Le salbutamol a ainsi connu un succés immédiat. Jusque dans les cours de récréation où, au moment d'épreuves sportives, les bouffées de ce produit s'échangeaient, auprès desélèves atteints d'asthme, contre des bonbons. Rapidement, certains sportifs sont passés aux comprimés pour augmenter les doses. Par ailleurs, ressentant moins la fatigue, ils lui ont attribué des vertus stimulantes. Et ceux qui en prenaient de très fortes doses (plus de 120 fois celle utilisée pour une crise d'asthme), observant un développement de leur musculature, en ont déduit qu'il avait aussi des effets anabolisants. Enfin, des chercheurs français ont démontré, au cours d'un exercice sous effort maximal intense sur bicyclette, que cette molécule pouvait améliorer significativement la performance. Toutefois, outre des considérations éthiques, cet usage non thérapeutique engendre des effets indésirables: palpitations, maux de tête, tremblements des doigts, tachycardie, vomissements, etc. Pour ces raisons, le salbutamol et ses analogues ont été inscrits sur la liste des substances dopantes. Avec, malgré tout, la possibilité de l'utiliser en traitement de l'asthme et/ou de l'asthme d'effort. Depuis, il compte parmi les produits les plus souvent détectés lors des analyses antidopage. L'apparente proportion élevée d'asthmatiques chez les sportifs controléss suscite l'étonnement. (...) En fait, on connait mal le pourcentage d'asthmatiques diagnostiqués chez les sportifs de haut niveau. Une étude sur les Américains ayant participé aux JO d'hiver de 1998 a montré que 60 % des skieurs de fond avaient eu ce diagnostic ou avaient déjà reçu des médicaments contre l'asthme, contre seulement 3 % des pratiquants de bobsleigh, de biathlon ou de luge. Aux Jeux d'Atlanta, 50 % des cyclistes américains étaient dans le même cas. D'autres travaux suggèrent qu'un exercice physique intense dans un environnement particulier (pollens, grand froid, pollution aérienne) pourrait engendrer unéquivalent de la crise d'asthme.
Quoi qu'il en soit, depuis avril 2000, le code antidopage du mouvement olympique a fixé des concentrations urinaires limites pour le salbutamol: plus de 100 ng/ml signerait un usage stimulant et plus de 1 000 ng/ml un usage anabolisant. Reste à différencier, pour des taux inférieurs, l'usage par inhalation, autorisé, de celui par voie orale, interdit. Une récente étude espagnole y est parvenue, mais avec un taux de faux négatifs de 12 %. Quant à l'analyse de cheveux, elle n'apporte que peu de renseignements supplémentaires dans ce contexte
Libération - 14/08/2000 Par Patrick Laure



Dossier dopage: Compléments alimentaires ... dopants!


Alerté par le nombre de résultats positifs ayant un lien avec l'usage de compléments alimentaires, le CIO lance, en 2002, une vaste étude portant sur 634 produits vendus en Europe et aux Etats-Unis, afin d'analyser leurs contenu réel. Résultat : 94 échantillons, soit 15 %, s'avèrent contaminés par des substances, non mentionnées sur l'étiquette, pouvant entrainer un controle antidopage positif.
Les accusés ? Des stéroides anabolisants et des stimulants, au premier rang desquels la nandrolone et l'éphédrine. L'explication est simple : les compléments alimentaires contaminés sont fabriqués dans des pays - surtout aux Etats-Unis - où la législation sur l'étiquetage et les produits dopants est la plus souple.
Patrick Magaloff, chargé de mission à la fondation Sport-Santé du Comité national olympique et sportif français (Cnosf), décrypte le mécanisme : " Dans ces pays, les fabricants ajoutent des substances dopantes pour que le complément alimentaire soit efficace et donc, bien sûr, qu'il ait du succès auprès des consommateurs. " (...)



Dossier dopage: RSR 13


RSR-13
Substance évoquée pour la première fois lors du Tour d'Italie 2001.
Mise au point aux Etats-Unis par la société pharmaceutique Allos Therapeutics (Collorado) et utilisée en chimiothérapie dans les traitements des tumeurs du cerveau, c'est un modificateur synthétique de l'hémoglobine. Indétectable aux contoles antidopage actuels, elle a pour effet d'augmenter l'oxygénation sanguine sans modification de la valeur hématocrite. Ce médicament est apparu dans l'arsenal des dopes avant même sa mise officielle sur le marché, puisqu'il n'est encore qu'en expérimenation (phase3) ! Il est actuellement testé dans une cinquantaine d'hopitaux aux Etats-Unis et au Canada
(liste complète sur le site www.virtualtrials.com/rsr13.cfm).
Il est à noter que l'Actovegin est lui aussi utilisé dans le traitement des affections du cerveau...
"Le RSR-13 est un produit que nous suivons depuis pas mal de temps", a déclaré Hein Verbruggen, Président de l'UCI, en juin 2001.
(Dépêche AFP)




Dossier dopage: Actovegin


L'équipe du vainqueur du Tour se shootait au sang de veau 08-11-2000
l'Actovegin aurait été utilisé par l'équipe US Postal pendant le Tour de France 2000.
(...) DEPUIS bientôt quatre mois, la rédaction nationale de France 3 conserve dans ses placards un reportage à faire pâlir les juges lillois de l'affaire Festina.
Les images ont été filmées le 18 juillet dernier en marge de l'étape Courchevel-Morzine du Tour de France. Elles montrent un étrange ballet de véhicules conduits par des employés de l'équipe US Postal, celle du maillot jaune et futur vainqueur, Lance Armstong. Clou du film : une voiture s'arrête près d'un grand container sur une aire publique. Les suiveurs de l'US Postal y jettent des emballages de médicaments et du matériel de perfusion. Est-ce à dire qu'Armstrong et ses coéquipiers ont utilisé des produits interdits pour remporter la course ?
Les policiers de l'Office de répression du trafic de stupéfiants semblent le croire.
(...) Une certitude : ce sont des boites d'un médicament norvégien, l'Actovegin, que les suiveurs de l'US Postal avaient discrètement jetées dans cette poubelle. Pourquoi ce comportement de conspirateurs ? Explication possible: l'Actovegin est un produit qui semble sorti du chaudron d'un sorcier. Les ampoules contiennent des extraits de sang de veau “ déprotéinéis? (histoire d'éliminer d'éventuels prions de vache folle) et "hémodialysés", c'est-à-dire filtrés pour lui ôter les toxines et autres impuretés.
L'utilisation de produits sanguins est interdite aux coureurs cyclistes. Mais, curieusement, l'actovegin, très peu connu des spécialistes, ne figure pas - pour l'instant - au répertoire des substances interdites. Pourtant, selon Jean-Pierre de Mondenard, ancien médecin du Tour de France "ce médicament originairement destiné aux insuffisances artèrielles, est un équivalent de l'EPO mais en mieux: il facilite la circulation de l'oxygène dans le sang tout en évitant la coagulation sanguine que provoque, l'EPO." Le grand patron de la lutte antidopage en France, Jacques de Ceaurriz, est d'un avis contraire : "Le produit ne contient pas de principe actif défini. On ne connait donc pas précisément ses effets.
En biologie, le sérum de foetus de veau est utilisé comme facteur de croissance cellulaire, et cela explique peut-être sa présence dans les produits de la médecine sportive." Commercialisé par le laboratoire norvégien Nycomed, l'Actovegin est particulièrement apprécié en Chine et dans les pays de l'Est, très friands de produits dopants. Ce qui a peut-être donné à des soigneurs l'idée de l'essayer sur le Tour.
Mais, que l'Actovegin se révèle dangereux ou plutôt anodin pour la santé du coureur, les suiveurs de l'US Postal auraient préféré camoufler les emballages de leur produit et protéger ainsi la réputation de leur maillot jaune. Manque de pot, ils se sont fait repérer !
08-11-2000 - Le Canard Enchainé - Lauriane Gaud Extraits

Ce médicament, l'Actovegin ne faisait pas explictement partie (en novembre 2000) de la liste des produits interdits bien qu'il contienne des dérivés de sang de veau.
Dans un communiqué publié le 11/12/2000, la commission médicale du CIO précise que la substance est interdite sous la catégorie du dopage sanguin. Il est indiqué pour les insuffisances artérielles. Il agirait plus particulièrement sur la circulation sanguine dans le cerveau
selon WPS.

L'Actovegin, une substance interdite pour le CIO 12/12/2000
L'Actovegin, produit qu'aurait utilisé l'équipe de l'Américain Lance Armstrong lors du dernier Tour de France, est considéré comme une substance interdite par le Comité international olympique (CIO).
La commission médicale du CIO l'a annoncé mardi en soulignant que la substance, à base d'extraits de sang de veau, était interdite sous la catégorie du dopage sanguin. "Nous devons être très précis sur le fait que la commission médicale estime que c'est une substance interdite", a déclaré le président de la commission, le prince Alexandre de Merode. "Il pouvait y avoir quelques hésitations voilà quelques mois. Aujourd'hui, cette hésitation n'existe plus". (...) Fabriqué en Norvège, l'Actovegin contient des extraits de sang de veau.
Injecté dans le corps, il améliore la circulation de l'oxygène dans le sang d'une façon similaire à l'érythropoétine (EPO), substance interdite.
Si le produit "apporte l'oxygène dans le cerveau", comme il a été présenté, "il peut également apporter de l'oxygène vers les autres parties du corps", a déclaré Patrick Schamasch, directeur médical du CIO.
Selon le prince Alexandre De Merode, un certain nombre d'équipes présentes aux derniers JO d'été ont importé de l'Actovegin à Sydney. Il a déclaré que les importations avaient été faites avec l'aval des douanes australiennes qui ne considèrent pas le produit comme illégal. D'après lui, certaines équipes sont venues avec pas moins "de 400 capsules".
12/12/2000 - AP/Yahoo - Erica Bulman (Lausanne) Extraits

Des produits suspects découverts dans un sac poubelle au départ d'une étape du Giro 2004 .
La descente de police qui a perturbé la journée de repos du Giro, mercredi dernier, s'était révélée infructueuse pour les carabiniers italiens.
Les enquêteurs de la NAS (brigade des stupéfiants) et du bureau du procureur de Trente vont cependant pouvoir se mettre quelque chose sous la dent.
Un sac-poubelle a été retrouvé dans un fossé par un agriculteur de Cles, ville-départ de la 18ème étape du Giro.
A l'intérieur, des boîtes de médicaments frappées des mots "Actovegin", ainsi que des seringues, ont été découvertes. Le contenu de ces seringues est actuellement en cours d'analyse afin de déterminer la nature exacte des fioles. L'Actovegin, rappelons-le, permet de transporter l'oxygène dans le sang tout en abaissant le taux d'hématocrite. Cette année encore, le Giro n'aura donc pas échappé à sa page "dopage".

Innuendo clouds cyclists 09/11/2000
A year ago, when Lance Armstrong won his first Tour de France, he had to battle doping innuendo almost as hard as he did other cyclists to get to the finish line at the Champs Elysees.
It seemed that no one in France wanted to believe that an athlete recovering from advanced cancer could come back and win their grueling event.
Now, three months after his second Tour championship, the Austin resident and his U.S. Postal Service team have been targeted by speculation that the team may have used performance-enhancing chemicals in the grueling marathon cycling race.
(...)
"What's going on in France is that it's sort of fashionable to talk about doping and cycling," Armstrong said Wednesday. "They want to keep the story alive. The logical people to go after are me and U.S. Postal.
(...)
Frankie Andreu, a long-time teammate of Armstrong's, said the disposal of the team's medical waste was done according to French procedure.
(...)
"What I will add to this is that U.S. Postal Service, along with many other teams in the Tour, hire a professional disposal unit to properly dispose of used medicine and tools.
"The team has an orange bin, like in the doctor's office, where they put everything used.
The disposal unit shows up -- I'm not sure when or how often -- and professionally removes the bin to properly dispose of it according to French law.
" Armstrong said he has heard of actovegin, but that he nor any of his teammates have used the drug. "It's just weird," Armstrong said of the reports. "When you take into consideration that we're not even talking about a banned substance, and the fact that the (inquiry) is so late, something's not right."
(...)
09/11/2000 - Austin 360 - Suzanne Halliburton & John Maher Extraits




Dossier dopage: Hormone hCG/Cancer testicules


1995: Hormone hCG et cancer des testicules
(...) L'hCG est sans doute utilisée depuis longtemps par les athlètes. Toutefois, la preuve de son usage ne remonte qu'à 1983. En 1987, dans deux compétitions britanniques (cyclisme et haltérophilie), environ 10 % des participants sont positifs à l'hCG. On imagine l'étonnement des laborantins, car cette hormone n'existe que chez les femmes enceintes ! Encore que certaines tumeurs malignes du testicule en secrètent également. D'ailleurs, c'est grâce à un controle antidopage lors de championnats scolaires d'athlétisme en 1989, qu'un jeune lycéen de 16 ans a pu être guéri d'un tel cancer : le laboratoire avait été surpris de l'importante quantité d'hCC, trouvée dans ses urines. (...)
Le Dopage - Editions PUF - 1995 Par Patrick Laure



Dossier dopage: affaire Cofidis


Le médecin de Cofidis mis en cause 09/04/2004
Selon L'Equipe de vendredi, le médecin de l'équipe Cofidis, le Dr Jean-Jacques Menuet, et d'autres personnes de l'encadrement du groupe sont mis directement en cause dans les procès-verbaux d'audition de l'enqête sur une affaire de produits dopants.
Le Dr Menuet a été directement accusé par Philippe Gaumont (...).
«La politique de Menuet, c'est de ne jamais prescrire un produit illicite, de ne jamais amener un produit interdit, mais si vous lui amenez ces mêmes produits, non seulement il vous renseigne mais, en plus, il est susceptible de vous les administrer», a déclaré l'ancien coureur, exemple à l'appui.
Le Dr Menuet, qui est également le médecin du groupe d'athlétisme de Guy Ontanon (avec Christine Arron et Muriel Hurtis), a déclaré au quotidien sportif qu'il respectait le cadre de l'instruction et ne souhaitait pas s'exprimer. Le témoignage de Philippe Gaumont jette également une ombre sur le coureur écossais David Millar (...). Gaumont a raconté avoir demandé à utiliser «les restes de la préparation qu'il (Millar) avait prise le matin même avec Lelli, avant le chrono». «Menuet nous a injecté à chacun une seringue d'un liquide limpide», a-t-il ajouté. Cédric Vasseur, mis en examen par le juge Pallain après une analyse capillaire qui présentait des traces de cocaine (un autre pélèvement a abouti à un résultat inverse), se voit également reprocher par Gaumont de s'être appliqué des patchs sur le ventre lors du dernier stage de l'équipe, en janvier, en Espagne.
«Il m'a dit que c'était de la testostérone (...)», a déclaré Gaumont.
Selon le journal, le coureur nordiste aurait admis lors de son audition avoir donné de l'Actovegin (produit désormais interdit, NDLR) à Philippe Gaumont après s'en être procuré depuis trois ans, en Allemagne et sans ordonnance.
Le manager général de l'équipe, Alain Bondue, et le directeur sportif adjoint, Alain Deloeil, ont été également accusés pour des faits remontant en 1998. Tous deux ont nié formellement auprès du journal.
«Les quelque 3000 pages de l'instruction sont accablantes pour l'équipe dirigée par François Migraine car il apparait que les personnes mises en cause dans les interrogatoires dépassent largement le nombre des mis en examen à ce jour (...)», estime L'Equipe. Dans ses dépositions, Gaumont cite aussi deux coureurs déjà mis en examen, Médéric Clain (suspendu actuellement par Cofidis) et Robert Sassone (sans licence). L'existence d'un petit trafic, d'échange et vente de produits dopants (EPO, hormones de croissance) sous le manteau, se confirme à travers les déclarations du directeur sportif de l'équipe Oktos, le Kazakh Oleg Kozlitine (mis en examen lui aussi). Gaumont accuse enfin l'actuel médecin de la Fédération française, le Dr Armand Megret (à l'époque dans un groupe sportif), de lui avoir fait une piqure de corticoides en 1994, sa première expérience en matière de produit illicite selon lui. «J'affirme que je n'ai jamais fait de piqure de Kenacort à Gaumont, pas plus qu'à n'importe quel autre coureur», a réagi devant le juge Pallain le médecin fédéral qui a contre-attaqué : «Gaumont est le seul coureur du milieu néo-professionnel qui, dés le premier contact, m'a demandé de lui procurer des produits dopants. Ce n'était pas aussi direct, mais c'est ce que cela voulait dire...» 09/04/2004 - L'Equipe Extraits



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