Dopage
- Cyclisme
Dossier dopage:
controles douteux
Controles
inopinés annoncés à l'avance,
controles non effectués, résultats escamotés, les exemples
de complicités entre instances dirigeantes et coureurs sont nombreux. Voici
plusieurs exemples parmi tous ceux qui ont eu lieu mais n'ont jamais été
débusqués.
Affaires
étouffées
Jean-Christophe
Currit (Paris-Bruxelles 1994) Le 28 mai 2001, devant le Tribunal
de Poitiers, dans le cadre de l'affaire du Pot Belge, Jean-Christophe Currit déclare
: «La FFC ne parlait pas de dopage. Je peux révéler aujourd'hui
que j'ai été positif sur Paris-Bruxelles en 1994 aux amphétamines,
une épreuve de Coupe du monde de fin de saison. La Fédé a
dit à mon pote Pascal Hervé sur la Vuelta que je m'étais
fait gauler. Mais elle a étouffé l'affaire. Pas pour ma gueule.
Parce que Legeay renégociait à l'époque un contrat de trois
ans avec Gan.». Source
: Libération 29/05/2001
Controles
annoncés à l'avance
Critérium
de Calais 1997 "Vers cette même époque, j'ai participé
à trois critériums sans enjeu, à Calais, Amiens et Aubervilliers.
J'ai remarqué que certains de mes colistiers roulaient en proie à
une anormale excitation, menaçant de chuter à chaque virage. J'ai
mis cette conduite cahoteuse sur le compte de ces jeux interdits dont se délectait
chacun, en mélangeant des substances improbables. En principe, ces courses
ne font l'objet d'aucun controle. à Calais, l'organisateur a été
cependant prévenu d'une inspection médicale. Il s'est empressé
d'annoncer la nouvelle aux participants afin qu'ils réfrènent leur
stupéfiante consommation." Livre:
Christophe Bassons - Positif
Controles
sanguins du matin
"En général, pour les tests sanguins,
les directeurs sportifs sont prévenus à six heures moins dix. Les
controles ont lieu à 6h30. Juste avant la prise de sang, on injecte des
solutions à base d'eau et de sodium aux coureurs et cela fait baisser les
taux. J'ai connu quelqu'un qui était au-dessus des taux autorisés
et qui est passé au travers." Pascal
Lance - Sport et Vie - Mai-Juin 1998
Controles
annoncés trop tôt
Lors du Tour 2003, l'AMA constate
et regrette que l'organisation prévienne "les coureurs controlés
du jour vingt minutes avant l'arrivée de la course. Ce qui laisse le temps
d'absorber un dopant à effet rapide. Idem pour le prologue ou le contre
la montre individuel où l'avertissement est donné cinq minutes avant
le départ du coureur." Libération
25/09/2003
Controles inopinés
pas vraiment inopinés
En mars 2004, Philippe Gaumont (un
expert !) déclare : "Ils ne sont pas inopinés, ils se font sur les
lieux des stages et de course. On peut donc s'y préparer facilement pour
être sûr de ne pas être positif". A propos du suivi longitudinal,
il ajoute : "Les anomalies que révèle le suivi longitudinal sont
largement sous-évaluées car,à chacune des quatre étapes,
nous disposons de trois mois pour faire notre prise de sang. Comme pour les pseudo-controles
inopinés, les coureurs ont donc largement le temps de s'y préparer"
Yahoo/AFP
15/03/2004
Vices
de procédures
L'affaire Djamolidine Abdoujaparov
(1997) "Lors du Tour de France 1997, le coureur Djamolidine Abdoujaparov,
fut mis hors course après un controle positif, notamment au Bromantan.
Rien à redire, sinon qu'on apprenait quelques jours plus tard que l'Ouzbek
avait déjà été épinglé quatre fois pour
le même produit durant les mois précédents et que, chaque
fois, on s'était contenté d'un simple avertissement. Cette révélation
a soulevé une belle polémique dans les milieux du vélo. En
fait, celle-ci n'avait pas lieu d'être. Car si le Bromantan figure dans
la liste olympique depuis le 31 janvier 1997, il n'a été officiellement
intégré dans celle de l'UCI qu'à partir du 1er mai 1997.
Avant cette date, les controles ne devaient donc logiquement donner lieu à
aucune sanction aux trois jours de la Panne (le 2 avril), au grand prix de la
ville de Rennes (le 6 avril) et à la Côte Picarde (le 22 avril).
Le premier controle légalement positif de l'Ouzbek ne date que du 11 mai
lors des quatre jours de Dunkerque. La transmission des résultats des laboratoires
à l'UCI s'est effectué dans les règles. Fin mai, donc assez
tardivement, cette dernière a informé la fédération
d'Ouzbekistan qui, elle-aussi, a joué la montre en ne sanctionnant officiellement
son coureur qu'à la fin du mois d'août. En somme, il n'y a pas eu
de malversation dans l'affaire Abdoujaparov, seulement un peu de bureaucratie,
ce qui s'explique tout de même assez mal à l'époque d'internet."
Arthur73
- Le cyclisme range ses "affaires"
Médecins-controleurs
douteux
Le
Docteur Kerrest Avant de devenir Président de la Ceinture
dorée cycliste léonarde, un club de Plouescat (Bretagne), le Docteur
Kerrest fut médecin controleur lors des controles anti-dopage. En novembre
2000, son nom apparait en première ligne d'une affaire de dopage ! Il est
accusé d'avoir prescrit des produits dopants à au moins cinq coureurs
amateurs.
Mauvaise volonté
L'UCI
Pendant le procès Festina, une lettre de la commission antidopage
de l'UCI datée du 22/9/1993 alertant les directeurs sportifs a fait forte
impression sur le tribunal. Celle-ci évoque "l'apparition dans les urines,
lors de contoles antidopage, de l'érytropoéitine, hormone peptidique
produite par les reins et considérée comme substance dopante." Preuve
éclatante que dés 1993, l'UCI connaissait l'existance de l'EPO et,
pire encore, savait la détecter dans les urines ! Ce n'est pourtant qu'en
2001 que les controles anti-EPO firent leur apparition officielle...
Tricheries
lors des controles
Massimiliano
Mori Les exemples de tricheries au controles sont innombrables.
L'annuaire du dopage en a répertorié 17, mais il ne s'agit que des
coureurs qui ont été pris. Ceci laisse imaginer l'étendue
de la fraude, surtout si les instances controleuses ont tendance à fermer
les yeux. Exemple récent, le cas de Massimiliano Mori lors de Tirreno-Adriatico
2003.
Cafouillages providentiels
Controles
manqués lors de Paris-Roubaix 2002 Lors de Paris-Roubaix
2002, les controleurs du Ministère de la Jeunesse et des Sports se trompent...
de course et controlent une épreuve de VTT ! Il est vrai que Paris-Roubaix
est une course si peu connue, si peu suivie, que même au Ministère
tout le monde ne peut savoir à quoi ressemblent ses participants ! Ci-dessous
le communiqué du Ministère : “L’absence de controle antidopage à
l’arrivée de Paris-Roubaix procède d’une erreur administrative imputable
aux seuls services du ministère de la Jeunesse et des Sports”. Après
l’incroyable bévue de dimanche, le ministère assume ses responsabilités.
“Les controleurs ont confondu l’épreuve de la Coupe du monde avec une épreuve
de VTT, c’est une regrettable méprise”, s’est-on excusé dans les
colonnes de l’Equipe. Lundi, Amaury Sports Organisation avait envoyé une
lettre au ministère pour faire part de son mécontentement. Source
: Sport24.com
- 16/04/2002
Evolution opportune
des règlements
L'affaire
Jeannie Longo (1987) Lors de sa tentative de record des 3 kms de
1987, Jeannie Longo est controlée positive à l'éphédrine
(1microgramme par millilitre). Elle se verra d'abord infligé un mois de
suspension avant que le CIO ne fasse évoluer les règlements en applicant
un seuil maximum de 5 microgrammes par millilitre. Dés lors, Jeannie Longo
ne sera pas condamnée.
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Dossier dopage:
transfusions sanguines
La transfusion sanguine
est un procédé de dopage interdit On distingue deux
types de transfusion : l'hétéro-transfusion qui consiste à
se faire injecter le sang d'un donneur compatible et l'auto-transfusion qui consiste
à s'injecter son propre sang, prélevé auparavant. Selon
Dario d'Ottavio, membre de la commission antidopage du ministère italien
de la santé: "après avoir fait une cure d'érythropoéitine
ou d'hormones de croissance, le coureur se fait prélever son sang (deux
fois 250 ml) pendant l'hiver, quand il n'y a pas de controle, puis le garde au
froid, par - 120°C, prêt à l'emploi pour les compétitions,
explique Dario d'Ottavio. Pour compenser le prélèvement, il
reprend de l'EPO pour produire des globules rouges. "De cinq à dix
heures avant la transfusion, on peut conserver le sang dans un réfrigérateur
normal, poursuit le spécialiste, puis, quelques heures avant le départ
de la course, n'importe qui peut amener une poche de sang dans un hôtel
et l'administrer au coureur dans sa chambre. " Selon ce médecin, deux
transfusions de 250 ml pendant le Tour de France suffiraient en vue des étapes
importantes: "Un individu a en règle générale 5 litres
de sang. S'il se transfuse deux fois 250 ml, il augmente ses capacités
de transport d'oxygène de 20 %", calcule-t-il.
Dopage
Sanguin C'est l'administration à un athlète de sang,
de globules rouges, de transporteurs artificiels d’oxygène ou de produits
sanguins apparentés. Selon Michel Audran, Professeur à la faculté
de pharmacie de Montpellier et expert auprès du Conseil de prévention
et de lutte contre le dopage (CPLD), "la transfusion a le même intérêt
que l'érythropoéitine (EPO) , à savoir: favoriser le transport
de l'oxygène - et possède le double avantage de ne pas entrainer
d'hypertension ni d'être détectable aux controles antidopage".
Que veut dire taux d'Hématocrite?
C'est le taux de globules rouges dans le sang : poids des globules
rouges divisé par le volume de sang en litre. Le
taux maximum toléré par l'UCI est de 50%.
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Dossier dopage:
Détections Août 2004
13
Août 2004: les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse,
les hétérotransfusions détectables pour la première
fois, grâce à une machine australienne. Les conférences
de Richard Pound, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), nécessitent
non seulement un traducteur, mais aussi une cohorte d'exégètes (...).
Car l'homme parle avec une prudence de Sioux (...). Le patron de l'AMA
ne veut pas fâcher le Comité international olympique (CIO) sur ses
terres. Les 3 500 controles qui seront réalisés pendant les Jeux
relèvent de la responsabilité de l'Athoc, le comité d'organisation
grec. L'AMA se bornera donc à faire une centaine de controles hors
compétition, sur les lieux d'entrainement, des athlètes qui ne sont
pas encore accrédités. L'agence disposera en outre (...) d'observateurs
indépendants qui rendront public leur rapport sur les processus de controle.
Si Pound est aussi avare de mots, c'est que les tricheurs sont bardés
d'avocats prêts à sauter sur la plus petite faille juridique. Il
a ainsi fallu attendre les questions-réponses pour apprendre que, pour
la première fois, des tests sanguins seront réalisés pour
détecter les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse
et les hétérotransfusions. (...) «Les tests sont prêts. Je
ne vais pas en dévoiler les détails car il ne faut pas donner des
informations aux tricheurs», s'est borné à commenter (...) le président
de l'AMA. (...) Entrent alors les exégètes. Les tests sont prêts
? Cela signifie que la validation scientifique est acquise à 100 %. L'AMA
ne veut pas risquer des contestations juridiques. L'Union cycliste internationale
(UCI) avait ainsi annoncé que l'hormone de croissance serait recherchée
sur le Tour de France 2004. Mais elle a du congeler les prélèvements
sanguins pour les tester ultérieurement car la validation n'était
pas acquise. Cette fois-ci, des tests sanguins auront bel et bien lieu à
Athènes sur ces nouvelles substances. Combien ? Mystère. 135 avance
le quotidien italien Gazzetta dello Sport. C'est trés peu sur 900 médailles
et 3 500 tests au total. «On ne peut donner de chiffre. Cela variera au fur
et à mesure de la validation des tests scientifiques», confie un expert
de l'AMA. En fait, c'est la méthode directe allemande de détection
de l'hormone de croissance qui est aujourd'hui validée. «Les échantillons
sanguins seront congelés trois mois par le CIO. D'autres tests seront très
prochainement validés. Et le CIO pourra dans les mois qui viennent décider
de nouvelles batteries de tests sanguins», poursuit-il. L'intérêtt
? La méthode directe de détection de l'hormone de croissance ne
permet pas de trouver trace du produit au-delà de 36 ou 48 heures après
la prise. Il faudrait vraiment être nigaud pour toucher à ça
la veille de l'épreuve. (...) D'autres méthodes à venir
sont plus sensibles. Mais Pound n'aime pas s'étendre : «Il y aura une surprise
désagréable pour les tricheurs aux Jeux. Un cas positif, ce sera
plus efficace que de dévoiler les modalités des tests.» Pound aime
les cas positifs. «(...) Les cas positifs, c'est un signe de succès de
la lutte antidopage.» Il y en a eu treize ? Los Angeles en 1984, après
le «tout-propre» suspect de Moscou en 1980. Combien à Athènes rejoindront
le boxeur kenyan David Munyasia, déjà exclu pour prise de drogue
douce (cathine, un stimulant) ? Les douze cas de Sydney avaient été
identifiés grâce aux seuls tests urinaires. «On attend notre premier
positif au test sanguin», s'impatiente Pound. Encore faut-il que les tricheurs
ne prennent pas peur. «C'est fou ce qu'il y a comme blessures subites à
la veille des Jeux.» Un bon point pour l'AMA ? 13/08/2004
- Libération - Blandine HENNION Extraits |
Dossier
dopage:
L'aubaine de l'asthme
Les
champions asthmatiques
Une nouvelle fois, le salbutamol a été découvert lors d'une
série d'analyses antidopage. Cette molécule de la famille des bétamimétiques
a pour propriétés essentielles de relâcher la musculature
des bronches et de l'utérus. D'où ses principales indications en
médecine: le traitement de la crise d'asthme et la diminution des contractions
utérines en cours de grossesse. En France, le salbutamol est disponible
depuis 1971. On le trouve sous différentes formes (sirop, comprimés,
ampoules injectables et suspension pour inhalation), dont la plus connue est le
flacon bleu commercialisé sous le nom de Ventoline®. Trés vite,
certains ont tenu le raisonnement suivant: si le salbutamol améliore en
quelques minutes la respiration d'un sujet asthmatique, cet effet sera d'autant
plus marqué chez un non-asthmatique. Par exemple, un sportif. (...) Le
salbutamol a ainsi connu un succés immédiat. Jusque dans les cours
de récréation où, au moment d'épreuves sportives,
les bouffées de ce produit s'échangeaient, auprès desélèves
atteints d'asthme, contre des bonbons. Rapidement, certains sportifs sont passés
aux comprimés pour augmenter les doses. Par ailleurs, ressentant moins
la fatigue, ils lui ont attribué des vertus stimulantes. Et ceux qui en
prenaient de très fortes doses (plus de 120 fois celle utilisée
pour une crise d'asthme), observant un développement de leur musculature,
en ont déduit qu'il avait aussi des effets anabolisants. Enfin, des chercheurs
français ont démontré, au cours d'un exercice sous effort
maximal intense sur bicyclette, que cette molécule pouvait améliorer
significativement la performance. Toutefois, outre des considérations éthiques,
cet usage non thérapeutique engendre des effets indésirables: palpitations,
maux de tête, tremblements des doigts, tachycardie, vomissements, etc. Pour
ces raisons, le salbutamol et ses analogues ont été inscrits sur
la liste des substances dopantes. Avec, malgré tout, la possibilité
de l'utiliser en traitement de l'asthme et/ou de l'asthme d'effort. Depuis, il
compte parmi les produits les plus souvent détectés lors des analyses
antidopage. L'apparente proportion élevée d'asthmatiques chez les
sportifs controléss suscite l'étonnement. (...) En fait, on connait
mal le pourcentage d'asthmatiques diagnostiqués chez les sportifs de haut
niveau. Une étude sur les Américains ayant participé aux
JO d'hiver de 1998 a montré que 60 % des skieurs de fond avaient eu ce
diagnostic ou avaient déjà reçu des médicaments contre
l'asthme, contre seulement 3 % des pratiquants de bobsleigh, de biathlon ou de
luge. Aux Jeux d'Atlanta, 50 % des cyclistes américains étaient
dans le même cas. D'autres travaux suggèrent qu'un exercice physique
intense dans un environnement particulier (pollens, grand froid, pollution aérienne)
pourrait engendrer unéquivalent de la crise d'asthme. Quoi qu'il en
soit, depuis avril 2000, le code antidopage du mouvement olympique a fixé
des concentrations urinaires limites pour le salbutamol: plus de 100 ng/ml signerait
un usage stimulant et plus de 1 000 ng/ml un usage anabolisant. Reste à
différencier, pour des taux inférieurs, l'usage par inhalation,
autorisé, de celui par voie orale, interdit. Une récente étude
espagnole y est parvenue, mais avec un taux de faux négatifs de 12 %. Quant
à l'analyse de cheveux, elle n'apporte que peu de renseignements supplémentaires
dans ce contexte Libération
- 14/08/2000 Par Patrick Laure |
Dossier dopage:
Compléments alimentaires ... dopants!
Alerté
par le nombre de résultats positifs ayant un lien avec l'usage de compléments
alimentaires, le CIO lance, en 2002, une vaste étude portant sur 634 produits
vendus en Europe et aux Etats-Unis, afin d'analyser leurs contenu réel.
Résultat : 94 échantillons, soit 15 %, s'avèrent contaminés
par des substances, non mentionnées sur l'étiquette, pouvant entrainer
un controle antidopage positif. Les accusés ? Des stéroides
anabolisants et des stimulants, au premier rang desquels la nandrolone et l'éphédrine.
L'explication est simple : les compléments alimentaires contaminés
sont fabriqués dans des pays - surtout aux Etats-Unis - où la législation
sur l'étiquetage et les produits dopants est la plus souple. Patrick
Magaloff, chargé de mission à la fondation Sport-Santé du
Comité national olympique et sportif français (Cnosf), décrypte
le mécanisme : " Dans ces pays, les fabricants ajoutent des substances
dopantes pour que le complément alimentaire soit efficace et donc, bien
sûr, qu'il ait du succès auprès des consommateurs. " (...)
|
Dossier dopage:
RSR 13
RSR-13
Substance évoquée pour la première fois lors
du Tour d'Italie 2001. Mise au point aux Etats-Unis par la société
pharmaceutique Allos Therapeutics (Collorado) et utilisée en chimiothérapie
dans les traitements des tumeurs du cerveau, c'est un modificateur synthétique
de l'hémoglobine. Indétectable aux contoles antidopage actuels,
elle a pour effet d'augmenter l'oxygénation sanguine sans modification
de la valeur hématocrite. Ce médicament est apparu dans l'arsenal
des dopes avant même sa mise officielle sur le marché, puisqu'il
n'est encore qu'en expérimenation (phase3) ! Il est actuellement testé
dans une cinquantaine d'hopitaux aux Etats-Unis et au Canada (liste complète
sur le site www.virtualtrials.com/rsr13.cfm). Il est à noter que l'Actovegin
est lui aussi utilisé dans le traitement des affections du cerveau...
"Le RSR-13 est un produit que nous suivons depuis pas mal de temps", a déclaré
Hein Verbruggen, Président de l'UCI, en juin 2001. (Dépêche
AFP) |
Dossier dopage:
Actovegin
L'équipe
du vainqueur du Tour se shootait au sang de veau
08-11-2000 l'Actovegin
aurait été utilisé par l'équipe US Postal pendant
le Tour de France 2000. (...) DEPUIS bientôt quatre mois,
la rédaction nationale de France 3 conserve dans ses placards un reportage
à faire pâlir les juges lillois de l'affaire Festina. Les images
ont été filmées le 18 juillet dernier en marge de l'étape
Courchevel-Morzine du Tour de France. Elles montrent un étrange ballet
de véhicules conduits par des employés de l'équipe US Postal,
celle du maillot jaune et futur vainqueur, Lance Armstong. Clou du film : une
voiture s'arrête près d'un grand container sur une aire publique.
Les suiveurs de l'US Postal y jettent des emballages de médicaments et
du matériel de perfusion. Est-ce à dire qu'Armstrong et ses coéquipiers
ont utilisé des produits interdits pour remporter la course ? Les policiers
de l'Office de répression du trafic de stupéfiants semblent le croire.
(...) Une certitude : ce sont des boites d'un médicament norvégien,
l'Actovegin, que les suiveurs de l'US Postal avaient discrètement jetées
dans cette poubelle. Pourquoi ce comportement de conspirateurs ? Explication possible:
l'Actovegin est un produit qui semble sorti du chaudron d'un sorcier. Les ampoules
contiennent des extraits de sang de veau “ déprotéinéis?
(histoire d'éliminer d'éventuels prions de vache folle) et "hémodialysés",
c'est-à-dire filtrés pour lui ôter les toxines et autres impuretés.
L'utilisation de produits sanguins est interdite aux coureurs cyclistes. Mais,
curieusement, l'actovegin, très peu connu des spécialistes, ne figure
pas - pour l'instant - au répertoire des substances interdites. Pourtant,
selon Jean-Pierre de Mondenard, ancien médecin du Tour de France "ce médicament
originairement destiné aux insuffisances artèrielles, est un équivalent
de l'EPO mais en mieux: il facilite la circulation de l'oxygène dans le
sang tout en évitant la coagulation sanguine que provoque, l'EPO." Le grand
patron de la lutte antidopage en France, Jacques de Ceaurriz, est d'un avis contraire
: "Le produit ne contient pas de principe actif défini. On ne connait donc
pas précisément ses effets. En biologie, le sérum de
foetus de veau est utilisé comme facteur de croissance cellulaire, et cela
explique peut-être sa présence dans les produits de la médecine
sportive." Commercialisé par le laboratoire norvégien Nycomed, l'Actovegin
est particulièrement apprécié en Chine et dans les pays de
l'Est, très friands de produits dopants. Ce qui a peut-être donné
à des soigneurs l'idée de l'essayer sur le Tour. Mais, que l'Actovegin
se révèle dangereux ou plutôt anodin pour la santé
du coureur, les suiveurs de l'US Postal auraient préféré
camoufler les emballages de leur produit et protéger ainsi la réputation
de leur maillot jaune. Manque de pot, ils se sont fait repérer ! 08-11-2000
- Le Canard Enchainé - Lauriane Gaud Extraits
Ce médicament, l'Actovegin
ne faisait pas explictement partie (en novembre 2000) de la liste des produits
interdits bien qu'il contienne des dérivés de sang de veau. Dans
un communiqué publié le 11/12/2000,
la commission médicale du CIO précise que la substance est interdite
sous la catégorie du dopage sanguin. Il est indiqué pour les insuffisances
artérielles. Il agirait plus particulièrement sur la circulation
sanguine dans le cerveau selon
WPS. L'Actovegin,
une substance interdite pour le CIO 12/12/2000 L'Actovegin,
produit qu'aurait utilisé l'équipe de l'Américain Lance Armstrong
lors du dernier Tour de France, est considéré comme une substance
interdite par le Comité international olympique (CIO). La commission
médicale du CIO l'a annoncé mardi en soulignant que la substance,
à base d'extraits de sang de veau, était interdite sous la catégorie
du dopage sanguin. "Nous devons être très précis sur le fait
que la commission médicale estime que c'est une substance interdite", a
déclaré le président de la commission, le prince Alexandre
de Merode. "Il pouvait y avoir quelques hésitations voilà quelques
mois. Aujourd'hui, cette hésitation n'existe plus". (...) Fabriqué
en Norvège, l'Actovegin contient des extraits de sang de veau. Injecté
dans le corps, il améliore la circulation de l'oxygène dans le sang
d'une façon similaire à l'érythropoétine (EPO), substance
interdite. Si le produit "apporte l'oxygène dans le cerveau", comme
il a été présenté, "il peut également apporter
de l'oxygène vers les autres parties du corps", a déclaré
Patrick Schamasch, directeur médical du CIO. Selon le prince Alexandre
De Merode, un certain nombre d'équipes présentes aux derniers JO
d'été ont importé de l'Actovegin à Sydney. Il a déclaré
que les importations avaient été faites avec l'aval des douanes
australiennes qui ne considèrent pas le produit comme illégal. D'après
lui, certaines équipes sont venues avec pas moins "de 400 capsules". 12/12/2000
- AP/Yahoo - Erica Bulman (Lausanne) Extraits
Des
produits suspects découverts dans un sac poubelle au départ d'une
étape du Giro 2004 . La
descente de police qui a perturbé la journée de repos du Giro, mercredi dernier,
s'était révélée infructueuse pour les carabiniers italiens. Les enquêteurs
de la NAS (brigade des stupéfiants) et du bureau du procureur de Trente vont cependant
pouvoir se mettre quelque chose sous la dent. Un sac-poubelle a été retrouvé
dans un fossé par un agriculteur de Cles, ville-départ de la 18ème étape du Giro.
A l'intérieur, des boîtes de médicaments frappées des mots "Actovegin", ainsi
que des seringues, ont été découvertes. Le contenu de ces seringues est actuellement
en cours d'analyse afin de déterminer la nature exacte des fioles. L'Actovegin,
rappelons-le, permet de transporter l'oxygène dans le sang tout en abaissant le
taux d'hématocrite. Cette année encore, le Giro n'aura donc pas échappé à sa page
"dopage".
Innuendo
clouds cyclists 09/11/2000
A year ago, when Lance Armstrong won his first Tour de France,
he had to battle doping innuendo almost as hard as he did other cyclists to get
to the finish line at the Champs Elysees. It seemed that no one in France
wanted to believe that an athlete recovering from advanced cancer could come back
and win their grueling event. Now, three months after his second Tour championship,
the Austin resident and his U.S. Postal Service team have been targeted by speculation
that the team may have used performance-enhancing chemicals in the grueling marathon
cycling race. (...) "What's going on in France is that it's sort of fashionable
to talk about doping and cycling," Armstrong said Wednesday. "They want to keep
the story alive. The logical people to go after are me and U.S. Postal. (...)
Frankie Andreu, a long-time teammate of Armstrong's, said the disposal of the
team's medical waste was done according to French procedure. (...) "What
I will add to this is that U.S. Postal Service, along with many other teams in
the Tour, hire a professional disposal unit to properly dispose of used medicine
and tools. "The team has an orange bin, like in the doctor's office, where
they put everything used. The disposal unit shows up -- I'm not sure when
or how often -- and professionally removes the bin to properly dispose of it according
to French law. " Armstrong said he has heard of actovegin, but that he nor
any of his teammates have used the drug. "It's just weird," Armstrong said of
the reports. "When you take into consideration that we're not even talking about
a banned substance, and the fact that the (inquiry) is so late, something's not
right." (...) 09/11/2000
- Austin 360 - Suzanne Halliburton & John Maher Extraits |
Dossier dopage:
Hormone hCG/Cancer testicules
1995:
Hormone hCG et cancer des testicules (...) L'hCG est sans doute
utilisée depuis longtemps par les athlètes. Toutefois, la preuve
de son usage ne remonte qu'à 1983. En 1987, dans deux compétitions
britanniques (cyclisme et haltérophilie), environ 10 % des participants
sont positifs à l'hCG. On imagine l'étonnement des laborantins,
car cette hormone n'existe que chez les femmes enceintes ! Encore que certaines
tumeurs malignes du testicule en secrètent également. D'ailleurs,
c'est grâce à un controle antidopage lors de championnats scolaires
d'athlétisme en 1989, qu'un jeune lycéen de 16 ans a pu être
guéri d'un tel cancer : le laboratoire avait été surpris
de l'importante quantité d'hCC, trouvée dans ses urines. (...)
Le Dopage
- Editions PUF - 1995 Par Patrick Laure |
Dossier dopage:
affaire Cofidis
Le
médecin de Cofidis mis en cause
09/04/2004 Selon L'Equipe de vendredi, le médecin
de l'équipe Cofidis, le Dr Jean-Jacques Menuet, et d'autres personnes de
l'encadrement du groupe sont mis directement en cause dans les procès-verbaux
d'audition de l'enqête sur une affaire de produits dopants. Le Dr Menuet
a été directement accusé par Philippe Gaumont (...).
«La politique de Menuet, c'est de ne jamais prescrire un produit illicite, de
ne jamais amener un produit interdit, mais si vous lui amenez ces mêmes
produits, non seulement il vous renseigne mais, en plus, il est susceptible de
vous les administrer», a déclaré l'ancien coureur, exemple à
l'appui. Le Dr Menuet, qui est également le médecin du groupe
d'athlétisme de Guy Ontanon (avec Christine Arron et Muriel Hurtis), a
déclaré au quotidien sportif qu'il respectait le cadre de l'instruction
et ne souhaitait pas s'exprimer. Le témoignage de Philippe Gaumont jette
également une ombre sur le coureur écossais David Millar (...).
Gaumont a raconté avoir demandé à utiliser «les restes de
la préparation qu'il (Millar) avait prise le matin même avec Lelli,
avant le chrono». «Menuet nous a injecté à chacun une seringue d'un
liquide limpide», a-t-il ajouté. Cédric Vasseur, mis en examen par
le juge Pallain après une analyse capillaire qui présentait des
traces de cocaine (un autre pélèvement a abouti à un résultat
inverse), se voit également reprocher par Gaumont de s'être appliqué
des patchs sur le ventre lors du dernier stage de l'équipe, en janvier,
en Espagne. «Il m'a dit que c'était de la testostérone (...)»,
a déclaré Gaumont. Selon le journal, le coureur nordiste aurait
admis lors de son audition avoir donné de l'Actovegin (produit désormais
interdit, NDLR) à Philippe Gaumont après s'en être procuré
depuis trois ans, en Allemagne et sans ordonnance. Le manager général
de l'équipe, Alain Bondue, et le directeur sportif adjoint, Alain Deloeil,
ont été également accusés pour des faits remontant
en 1998. Tous deux ont nié formellement auprès du journal. «Les
quelque 3000 pages de l'instruction sont accablantes pour l'équipe dirigée
par François Migraine car il apparait que les personnes mises en cause
dans les interrogatoires dépassent largement le nombre des mis en examen
à ce jour (...)», estime L'Equipe. Dans ses dépositions, Gaumont
cite aussi deux coureurs déjà mis en examen, Médéric
Clain (suspendu actuellement par Cofidis) et Robert Sassone (sans licence). L'existence
d'un petit trafic, d'échange et vente de produits dopants (EPO, hormones
de croissance) sous le manteau, se confirme à travers les déclarations
du directeur sportif de l'équipe Oktos, le Kazakh Oleg Kozlitine (mis en
examen lui aussi). Gaumont accuse enfin l'actuel médecin de la Fédération
française, le Dr Armand Megret (à l'époque dans un groupe
sportif), de lui avoir fait une piqure de corticoides en 1994, sa première
expérience en matière de produit illicite selon lui. «J'affirme
que je n'ai jamais fait de piqure de Kenacort à Gaumont, pas plus qu'à
n'importe quel autre coureur», a réagi devant le juge Pallain le médecin
fédéral qui a contre-attaqué : «Gaumont est le seul coureur
du milieu néo-professionnel qui, dés le premier contact, m'a demandé
de lui procurer des produits dopants. Ce n'était pas aussi direct, mais
c'est ce que cela voulait dire...» 09/04/2004
- L'Equipe Extraits
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