Dopage 
- Cyclisme
 
  
  
Dossier dopage: 
controles douteux
   
    
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Controles 
inopinés annoncés à l'avance, 
controles non effectués, résultats escamotés, les exemples 
de complicités entre instances dirigeantes et coureurs sont nombreux.  Voici 
plusieurs exemples parmi tous ceux qui ont eu lieu mais n'ont jamais été 
débusqués. 
  Affaires 
étouffées 
  Jean-Christophe 
Currit (Paris-Bruxelles 1994)  Le 28 mai 2001, devant le Tribunal 
de Poitiers, dans le cadre de l'affaire du Pot Belge, Jean-Christophe Currit déclare 
: «La FFC ne parlait pas de dopage. Je peux révéler aujourd'hui 
que j'ai été positif sur Paris-Bruxelles en 1994 aux amphétamines, 
une épreuve de Coupe du monde de fin de saison. La Fédé a 
dit à mon pote Pascal Hervé sur la Vuelta que je m'étais 
fait gauler. Mais elle a étouffé l'affaire. Pas pour ma gueule. 
Parce que Legeay renégociait à l'époque un contrat de trois 
ans avec Gan.».  Source 
: Libération 29/05/2001 
  Controles 
annoncés à l'avance 
  Critérium 
de Calais 1997  "Vers cette même époque, j'ai participé 
à trois critériums sans enjeu, à Calais, Amiens et Aubervilliers. 
J'ai remarqué que certains de mes colistiers roulaient en proie à 
une anormale excitation, menaçant de chuter à chaque virage. J'ai 
mis cette conduite cahoteuse sur le compte de ces jeux interdits dont se délectait 
chacun, en mélangeant des substances improbables. En principe, ces courses 
ne font l'objet d'aucun controle. à Calais, l'organisateur a été 
cependant prévenu d'une inspection médicale. Il s'est empressé 
d'annoncer la nouvelle aux participants afin qu'ils réfrènent leur 
stupéfiante consommation."  Livre: 
Christophe Bassons - Positif 
  Controles 
sanguins du matin
   "En général, pour les tests sanguins, 
les directeurs sportifs sont prévenus à six heures moins dix. Les 
controles ont lieu à 6h30. Juste avant la prise de sang, on injecte des 
solutions à base d'eau et de sodium aux coureurs et cela fait baisser les 
taux. J'ai connu quelqu'un qui était au-dessus des taux autorisés 
et qui est passé au travers."  Pascal 
Lance - Sport et Vie - Mai-Juin 1998
  Controles 
annoncés trop tôt 
  Lors du Tour 2003, l'AMA constate 
et regrette que l'organisation prévienne "les coureurs controlés 
du jour vingt minutes avant l'arrivée de la course. Ce qui laisse le temps 
d'absorber un dopant à effet rapide. Idem pour le prologue ou le contre 
la montre individuel où l'avertissement est donné cinq minutes avant 
le départ du coureur."  Libération 
25/09/2003 
  Controles inopinés 
pas vraiment inopinés 
  En mars 2004, Philippe Gaumont (un 
expert !) déclare : "Ils ne sont pas inopinés, ils se font sur les 
lieux des stages et de course. On peut donc s'y préparer facilement pour 
être sûr de ne pas être positif". A propos du suivi longitudinal, 
il ajoute : "Les anomalies que révèle le suivi longitudinal sont 
largement sous-évaluées car,à chacune des quatre étapes, 
nous disposons de trois mois pour faire notre prise de sang. Comme pour les pseudo-controles 
inopinés, les coureurs ont donc largement le temps de s'y préparer"  
Yahoo/AFP 
15/03/2004
 Vices 
de procédures
   
L'affaire Djamolidine Abdoujaparov 
(1997)  "Lors du Tour de France 1997, le coureur Djamolidine Abdoujaparov, 
fut mis hors course après un controle positif, notamment au Bromantan. 
Rien à redire, sinon qu'on apprenait quelques jours plus tard que l'Ouzbek 
avait déjà été épinglé quatre fois pour 
le même produit durant les mois précédents et que, chaque 
fois, on s'était contenté d'un simple avertissement. Cette révélation 
a soulevé une belle polémique dans les milieux du vélo. En 
fait, celle-ci n'avait pas lieu d'être. Car si le Bromantan figure dans 
la liste olympique depuis le 31 janvier 1997, il n'a été officiellement 
intégré dans celle de l'UCI qu'à partir du 1er mai 1997. 
Avant cette date, les controles ne devaient donc logiquement donner lieu à 
aucune sanction aux trois jours de la Panne (le 2 avril), au grand prix de la 
ville de Rennes (le 6 avril) et à la Côte Picarde (le 22 avril). 
Le premier controle légalement positif de l'Ouzbek ne date que du 11 mai 
lors des quatre jours de Dunkerque. La transmission des résultats des laboratoires 
à l'UCI s'est effectué dans les règles. Fin mai, donc assez 
tardivement, cette dernière a informé la fédération 
d'Ouzbekistan qui, elle-aussi, a joué la montre en ne sanctionnant officiellement 
son coureur qu'à la fin du mois d'août. En somme, il n'y a pas eu 
de malversation dans l'affaire Abdoujaparov, seulement un peu de bureaucratie, 
ce qui s'explique tout de même assez mal à l'époque d'internet." 
 Arthur73 
- Le cyclisme range ses "affaires" 
  Médecins-controleurs 
douteux 
  Le 
Docteur Kerrest  Avant de devenir Président de la Ceinture 
dorée cycliste léonarde, un club de Plouescat (Bretagne), le Docteur 
Kerrest fut médecin controleur lors des controles anti-dopage. En novembre 
2000, son nom apparait en première ligne d'une affaire de dopage ! Il est 
accusé d'avoir prescrit des produits dopants à au moins cinq coureurs 
amateurs. 
  Mauvaise volonté 
  L'UCI 
 Pendant le procès Festina, une lettre de la commission antidopage 
de l'UCI datée du 22/9/1993 alertant les directeurs sportifs a fait forte 
impression sur le tribunal. Celle-ci évoque "l'apparition dans les urines, 
lors de contoles antidopage, de l'érytropoéitine, hormone peptidique 
produite par les reins et considérée comme substance dopante." Preuve 
éclatante que dés 1993, l'UCI connaissait l'existance de l'EPO et, 
pire encore, savait la détecter dans les urines ! Ce n'est pourtant qu'en 
2001 que les controles anti-EPO firent leur apparition officielle... 
  Tricheries 
lors des controles 
  Massimiliano 
Mori  Les exemples de tricheries au controles sont innombrables. 
L'annuaire du dopage en a répertorié 17, mais il ne s'agit que des 
coureurs qui ont été pris. Ceci laisse imaginer l'étendue 
de la fraude, surtout si les instances controleuses ont tendance à fermer 
les yeux. Exemple récent, le cas de Massimiliano Mori lors de Tirreno-Adriatico 
2003. 
  Cafouillages providentiels 
  Controles 
manqués  lors de Paris-Roubaix 2002 Lors de Paris-Roubaix 
2002, les controleurs du Ministère de la Jeunesse et des Sports se trompent... 
de course et controlent une épreuve de VTT ! Il est vrai que Paris-Roubaix 
est une course si peu connue, si peu suivie, que même au Ministère 
tout le monde ne peut savoir à quoi ressemblent ses participants ! Ci-dessous 
le communiqué du Ministère : “L’absence de controle antidopage à 
l’arrivée de Paris-Roubaix procède d’une erreur administrative imputable 
aux seuls services du ministère de la Jeunesse et des Sports”. Après 
l’incroyable bévue de dimanche, le ministère assume ses responsabilités. 
“Les controleurs ont confondu l’épreuve de la Coupe du monde avec une épreuve 
de VTT, c’est une regrettable méprise”, s’est-on excusé dans les 
colonnes de l’Equipe. Lundi, Amaury Sports Organisation avait envoyé une 
lettre au ministère pour faire part de son mécontentement. Source 
: Sport24.com 
- 16/04/2002 
  Evolution opportune 
des règlements 
  L'affaire 
Jeannie Longo (1987)  Lors de sa tentative de record des 3 kms de 
1987, Jeannie Longo est controlée positive à l'éphédrine 
(1microgramme par millilitre). Elle se verra d'abord infligé un mois de 
suspension avant que le CIO ne fasse évoluer les règlements en applicant 
un seuil maximum de 5 microgrammes par millilitre. Dés lors, Jeannie Longo 
ne sera pas condamnée. 
 
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Dossier dopage: 
transfusions sanguines
   
  
La transfusion sanguine 
est un procédé de dopage interdit  On distingue deux 
types de transfusion :  l'hétéro-transfusion qui consiste à 
se faire injecter le sang d'un donneur compatible et l'auto-transfusion qui consiste 
à s'injecter son propre sang, prélevé auparavant.  Selon 
Dario d'Ottavio, membre de la commission antidopage du ministère italien 
de la santé:  "après avoir fait une cure d'érythropoéitine 
ou d'hormones de croissance, le coureur se fait prélever son sang (deux 
fois 250 ml) pendant l'hiver, quand il n'y a pas de controle, puis le garde au 
froid, par - 120°C, prêt à l'emploi pour les compétitions, 
explique Dario d'Ottavio.  Pour compenser le prélèvement, il 
reprend de l'EPO pour produire des globules rouges.  "De cinq à dix 
heures avant la transfusion, on peut conserver le sang dans un réfrigérateur 
normal, poursuit le spécialiste, puis, quelques heures avant le départ 
de la course, n'importe qui peut amener une poche de sang dans un hôtel 
et l'administrer au coureur dans sa chambre. " Selon ce médecin, deux 
transfusions de 250 ml pendant le Tour de France suffiraient en vue des étapes 
importantes: "Un individu a en règle générale 5 litres 
de sang. S'il se transfuse deux fois 250 ml, il augmente ses capacités 
de transport d'oxygène de 20 %", calcule-t-il.
    Dopage 
Sanguin  C'est l'administration à un athlète de sang, 
de globules rouges, de transporteurs artificiels d’oxygène ou de produits 
sanguins apparentés.  Selon Michel Audran, Professeur à la faculté 
de pharmacie de Montpellier et expert auprès du Conseil de prévention 
et de lutte contre le dopage (CPLD), "la transfusion a le même intérêt 
que l'érythropoéitine (EPO) , à savoir: favoriser le transport 
de l'oxygène - et possède le double avantage de ne pas entrainer 
d'hypertension ni d'être détectable aux controles antidopage". 
   
Que veut dire taux d'Hématocrite? 
  C'est le taux de globules rouges dans le sang : poids des globules 
rouges divisé par le volume de sang en litre. Le 
taux maximum toléré par l'UCI est de 50%.
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Dossier dopage: 
Détections Août 2004
   
13 
Août 2004: les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse, 
les hétérotransfusions détectables pour la première 
fois, grâce à une machine australienne.  Les conférences 
de Richard Pound, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), nécessitent 
non seulement un traducteur, mais aussi une cohorte d'exégètes (...). 
 Car l'homme parle avec une prudence de Sioux (...).  Le patron de l'AMA 
ne veut pas fâcher le Comité international olympique (CIO) sur ses 
terres. Les 3 500 controles qui seront réalisés pendant les Jeux 
relèvent de la responsabilité de l'Athoc, le comité d'organisation 
grec.  L'AMA se bornera donc à faire une centaine de controles hors 
compétition, sur les lieux d'entrainement, des athlètes qui ne sont 
pas encore accrédités. L'agence disposera en outre (...) d'observateurs 
indépendants qui rendront public leur rapport sur les processus de controle. 
 Si Pound est aussi avare de mots, c'est que les tricheurs sont bardés 
d'avocats prêts à sauter sur la plus petite faille juridique. Il 
a ainsi fallu attendre les questions-réponses pour apprendre que, pour 
la première fois, des tests sanguins seront réalisés pour 
détecter les hormones de croissance, l'hémoglobine de synthèse 
et les hétérotransfusions. (...) «Les tests sont prêts. Je 
ne vais pas en dévoiler les détails car il ne faut pas donner des 
informations aux tricheurs», s'est borné à commenter (...) le président 
de l'AMA. (...)  Entrent alors les exégètes. Les tests sont prêts 
? Cela signifie que la validation scientifique est acquise à 100 %. L'AMA 
ne veut pas risquer des contestations juridiques. L'Union cycliste internationale 
(UCI) avait ainsi annoncé que l'hormone de croissance serait recherchée 
sur le Tour de France 2004. Mais elle a du congeler les prélèvements 
sanguins pour les tester ultérieurement car la validation n'était 
pas acquise. Cette fois-ci, des tests sanguins auront bel et bien lieu à 
Athènes sur ces nouvelles substances. Combien ? Mystère. 135 avance 
le quotidien italien Gazzetta dello Sport. C'est trés peu sur 900 médailles 
et 3 500 tests au total.  «On ne peut donner de chiffre. Cela variera au fur 
et à mesure de la validation des tests scientifiques», confie un expert 
de l'AMA. En fait, c'est la méthode directe allemande de détection 
de l'hormone de croissance qui est aujourd'hui validée. «Les échantillons 
sanguins seront congelés trois mois par le CIO. D'autres tests seront très 
prochainement validés. Et le CIO pourra dans les mois qui viennent décider 
de nouvelles batteries de tests sanguins», poursuit-il. L'intérêtt 
? La méthode directe de détection de l'hormone de croissance ne 
permet pas de trouver trace du produit au-delà de 36 ou 48 heures après 
la prise. Il faudrait vraiment être nigaud pour toucher à ça 
la veille de l'épreuve. (...)  D'autres méthodes à venir 
sont plus sensibles. Mais Pound n'aime pas s'étendre : «Il y aura une surprise 
désagréable pour les tricheurs aux Jeux. Un cas positif, ce sera 
plus efficace que de dévoiler les modalités des tests.» Pound aime 
les cas positifs. «(...) Les cas positifs, c'est un signe de succès de 
la lutte antidopage.»  Il y en a eu treize ? Los Angeles en 1984, après 
le «tout-propre» suspect de Moscou en 1980. Combien à Athènes rejoindront 
le boxeur kenyan David Munyasia, déjà exclu pour prise de drogue 
douce (cathine, un stimulant) ?  Les douze cas de Sydney avaient été 
identifiés grâce aux seuls tests urinaires. «On attend notre premier 
positif au test sanguin», s'impatiente Pound. Encore faut-il que les tricheurs 
ne prennent pas peur. «C'est fou ce qu'il y a comme blessures subites à 
la veille des Jeux.» Un bon point pour l'AMA ?  13/08/2004 
- Libération - Blandine HENNION Extraits  |  
  Dossier 
dopage: 
L'aubaine de l'asthme
   
Les 
champions asthmatiques   
Une nouvelle fois, le salbutamol a été découvert lors d'une 
série d'analyses antidopage. Cette molécule de la famille des bétamimétiques 
a pour propriétés essentielles de relâcher la musculature 
des bronches et de l'utérus. D'où ses principales indications en 
médecine: le traitement de la crise d'asthme et la diminution des contractions 
utérines en cours de grossesse.  En France, le salbutamol est disponible 
depuis 1971. On le trouve sous différentes formes (sirop, comprimés, 
ampoules injectables et suspension pour inhalation), dont la plus connue est le 
flacon bleu commercialisé sous le nom de Ventoline®. Trés vite, 
certains ont tenu le raisonnement suivant: si le salbutamol améliore en 
quelques minutes la respiration d'un sujet asthmatique, cet effet sera d'autant 
plus marqué chez un non-asthmatique. Par exemple, un sportif. (...) Le 
salbutamol a ainsi connu un succés immédiat. Jusque dans les cours 
de récréation où, au moment d'épreuves sportives, 
les bouffées de ce produit s'échangeaient, auprès desélèves 
atteints d'asthme, contre des bonbons. Rapidement, certains sportifs sont passés 
aux comprimés pour augmenter les doses. Par ailleurs, ressentant moins 
la fatigue, ils lui ont attribué des vertus stimulantes. Et ceux qui en 
prenaient de très fortes doses (plus de 120 fois celle utilisée 
pour une crise d'asthme), observant un développement de leur musculature, 
en ont déduit qu'il avait aussi des effets anabolisants. Enfin, des chercheurs 
français ont démontré, au cours d'un exercice sous effort 
maximal intense sur bicyclette, que cette molécule pouvait améliorer 
significativement la performance. Toutefois, outre des considérations éthiques, 
cet usage non thérapeutique engendre des effets indésirables: palpitations, 
maux de tête, tremblements des doigts, tachycardie, vomissements, etc. Pour 
ces raisons, le salbutamol et ses analogues ont été inscrits sur 
la liste des substances dopantes. Avec, malgré tout, la possibilité 
de l'utiliser en traitement de l'asthme et/ou de l'asthme d'effort. Depuis, il 
compte parmi les produits les plus souvent détectés lors des analyses 
antidopage. L'apparente proportion élevée d'asthmatiques chez les 
sportifs controléss suscite l'étonnement. (...) En fait, on connait 
mal le pourcentage d'asthmatiques diagnostiqués chez les sportifs de haut 
niveau. Une étude sur les Américains ayant participé aux 
JO d'hiver de 1998 a montré que 60 % des skieurs de fond avaient eu ce 
diagnostic ou avaient déjà reçu des médicaments contre 
l'asthme, contre seulement 3 % des pratiquants de bobsleigh, de biathlon ou de 
luge. Aux Jeux d'Atlanta, 50 % des cyclistes américains étaient 
dans le même cas. D'autres travaux suggèrent qu'un exercice physique 
intense dans un environnement particulier (pollens, grand froid, pollution aérienne) 
pourrait engendrer unéquivalent de la crise d'asthme.  Quoi qu'il en 
soit, depuis avril 2000, le code antidopage du mouvement olympique a fixé 
des concentrations urinaires limites pour le salbutamol: plus de 100 ng/ml signerait 
un usage stimulant et plus de 1 000 ng/ml un usage anabolisant. Reste à 
différencier, pour des taux inférieurs, l'usage par inhalation, 
autorisé, de celui par voie orale, interdit. Une récente étude 
espagnole y est parvenue, mais avec un taux de faux négatifs de 12 %. Quant 
à l'analyse de cheveux, elle n'apporte que peu de renseignements supplémentaires 
dans ce contexte  Libération 
- 14/08/2000 Par Patrick Laure |  
   
Dossier dopage: 
Compléments alimentaires ... dopants!
   
Alerté 
par le nombre de résultats positifs ayant un lien avec l'usage de compléments 
alimentaires, le CIO lance, en 2002, une vaste étude portant sur 634 produits 
vendus en Europe et aux Etats-Unis, afin d'analyser leurs contenu réel. 
Résultat : 94 échantillons, soit 15 %, s'avèrent contaminés 
par des substances, non mentionnées sur l'étiquette, pouvant entrainer 
un controle antidopage positif.  Les accusés ? Des stéroides 
anabolisants et des stimulants, au premier rang desquels la nandrolone et l'éphédrine. 
L'explication est simple : les compléments alimentaires contaminés 
sont fabriqués dans des pays - surtout aux Etats-Unis - où la législation 
sur l'étiquetage et les produits dopants est la plus souple.  Patrick 
Magaloff, chargé de mission à la fondation Sport-Santé du 
Comité national olympique et sportif français (Cnosf), décrypte 
le mécanisme : " Dans ces pays, les fabricants ajoutent des substances 
dopantes pour que le complément alimentaire soit efficace et donc, bien 
sûr, qu'il ait du succès auprès des consommateurs. " (...) 
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Dossier dopage: 
RSR 13
   
RSR-13 
 Substance évoquée pour la première fois lors 
du Tour d'Italie 2001.  Mise au point aux Etats-Unis par la société 
pharmaceutique Allos Therapeutics (Collorado) et utilisée en chimiothérapie 
dans les traitements des tumeurs du cerveau, c'est un modificateur synthétique 
de l'hémoglobine. Indétectable aux contoles antidopage actuels, 
elle a pour effet d'augmenter l'oxygénation sanguine sans modification 
de la valeur hématocrite. Ce médicament est apparu dans l'arsenal 
des dopes avant même sa mise officielle sur le marché, puisqu'il 
n'est encore qu'en expérimenation (phase3) ! Il est actuellement testé 
dans une cinquantaine d'hopitaux aux Etats-Unis et au Canada  (liste complète 
sur le site www.virtualtrials.com/rsr13.cfm).  Il est à noter que l'Actovegin 
est lui aussi utilisé dans le traitement des affections du cerveau...  
"Le RSR-13 est un produit que nous suivons depuis pas mal de temps", a déclaré 
Hein Verbruggen, Président de l'UCI, en juin 2001.  (Dépêche 
AFP)   |  
   
Dossier dopage: 
Actovegin 
   
L'équipe 
du vainqueur du Tour se shootait au sang de veau 
08-11-2000 l'Actovegin 
aurait été utilisé par l'équipe US Postal pendant 
le Tour de France 2000.  (...) DEPUIS bientôt quatre mois, 
la rédaction nationale de France 3 conserve dans ses placards un reportage 
à faire pâlir les juges lillois de l'affaire Festina.  Les images 
ont été filmées le 18 juillet dernier en marge de l'étape 
Courchevel-Morzine du Tour de France. Elles montrent un étrange ballet 
de véhicules conduits par des employés de l'équipe US Postal, 
celle du maillot jaune et futur vainqueur, Lance Armstong. Clou du film : une 
voiture s'arrête près d'un grand container sur une aire publique. 
Les suiveurs de l'US Postal y jettent des emballages de médicaments et 
du matériel de perfusion. Est-ce à dire qu'Armstrong et ses coéquipiers 
ont utilisé des produits interdits pour remporter la course ?  Les policiers 
de l'Office de répression du trafic de stupéfiants semblent le croire. 
 (...) Une certitude : ce sont des boites d'un médicament norvégien, 
l'Actovegin, que les suiveurs de l'US Postal avaient discrètement jetées 
dans cette poubelle. Pourquoi ce comportement de conspirateurs ? Explication possible: 
l'Actovegin est un produit qui semble sorti du chaudron d'un sorcier. Les ampoules 
contiennent des extraits de sang de veau “ déprotéinéis? 
(histoire d'éliminer d'éventuels prions de vache folle) et "hémodialysés", 
c'est-à-dire filtrés pour lui ôter les toxines et autres impuretés. 
 L'utilisation de produits sanguins est interdite aux coureurs cyclistes. Mais, 
curieusement, l'actovegin, très peu connu des spécialistes, ne figure 
pas - pour l'instant - au répertoire des substances interdites. Pourtant, 
selon Jean-Pierre de Mondenard, ancien médecin du Tour de France "ce médicament 
originairement destiné aux insuffisances artèrielles, est un équivalent 
de l'EPO mais en mieux: il facilite la circulation de l'oxygène dans le 
sang tout en évitant la coagulation sanguine que provoque, l'EPO." Le grand 
patron de la lutte antidopage en France, Jacques de Ceaurriz, est d'un avis contraire 
: "Le produit ne contient pas de principe actif défini. On ne connait donc 
pas précisément ses effets.  En biologie, le sérum de 
foetus de veau est utilisé comme facteur de croissance cellulaire, et cela 
explique peut-être sa présence dans les produits de la médecine 
sportive." Commercialisé par le laboratoire norvégien Nycomed, l'Actovegin 
est particulièrement apprécié en Chine et dans les pays de 
l'Est, très friands de produits dopants. Ce qui a peut-être donné 
à des soigneurs l'idée de l'essayer sur le Tour.  Mais, que l'Actovegin 
se révèle dangereux ou plutôt anodin pour la santé 
du coureur, les suiveurs de l'US Postal auraient préféré 
camoufler les emballages de leur produit et protéger ainsi la réputation 
de leur maillot jaune. Manque de pot, ils se sont fait repérer !  08-11-2000 
- Le Canard Enchainé - Lauriane Gaud Extraits    
Ce médicament, l'Actovegin 
ne faisait pas explictement partie (en novembre 2000) de la liste des produits 
interdits bien qu'il contienne des dérivés de sang de veau.  Dans 
un communiqué publié le 11/12/2000, 
la commission médicale du CIO précise que la substance est interdite 
sous la catégorie du dopage sanguin. Il est indiqué pour les insuffisances 
artérielles. Il agirait plus particulièrement sur la circulation 
sanguine dans le cerveau  selon 
WPS.   L'Actovegin, 
une substance interdite pour le CIO 12/12/2000 L'Actovegin, 
produit qu'aurait utilisé l'équipe de l'Américain Lance Armstrong 
lors du dernier Tour de France, est considéré comme une substance 
interdite par le Comité international olympique (CIO).  La commission 
médicale du CIO l'a annoncé mardi en soulignant que la substance, 
à base d'extraits de sang de veau, était interdite sous la catégorie 
du dopage sanguin. "Nous devons être très précis sur le fait 
que la commission médicale estime que c'est une substance interdite", a 
déclaré le président de la commission, le prince Alexandre 
de Merode. "Il pouvait y avoir quelques hésitations voilà quelques 
mois. Aujourd'hui, cette hésitation n'existe plus". (...) Fabriqué 
en Norvège, l'Actovegin contient des extraits de sang de veau.  Injecté 
dans le corps, il améliore la circulation de l'oxygène dans le sang 
d'une façon similaire à l'érythropoétine (EPO), substance 
interdite.  Si le produit "apporte l'oxygène dans le cerveau", comme 
il a été présenté, "il peut également apporter 
de l'oxygène vers les autres parties du corps", a déclaré 
Patrick Schamasch, directeur médical du CIO.  Selon le prince Alexandre 
De Merode, un certain nombre d'équipes présentes aux derniers JO 
d'été ont importé de l'Actovegin à Sydney. Il a déclaré 
que les importations avaient été faites avec l'aval des douanes 
australiennes qui ne considèrent pas le produit comme illégal. D'après 
lui, certaines équipes sont venues avec pas moins "de 400 capsules".  12/12/2000 
- AP/Yahoo - Erica Bulman (Lausanne) Extraits 
  Des 
produits suspects découverts dans un sac poubelle au départ d'une 
étape du Giro 2004 . La 
descente de police qui a perturbé la journée de repos du Giro, mercredi dernier, 
s'était révélée infructueuse pour les carabiniers italiens.  Les enquêteurs 
de la NAS (brigade des stupéfiants) et du bureau du procureur de Trente vont cependant 
pouvoir se mettre quelque chose sous la dent.  Un sac-poubelle a été retrouvé 
dans un fossé par un agriculteur de Cles, ville-départ de la 18ème étape du Giro. 
 A l'intérieur, des boîtes de médicaments frappées des mots "Actovegin", ainsi 
que des seringues, ont été découvertes. Le contenu de ces seringues est actuellement 
en cours d'analyse afin de déterminer la nature exacte des fioles. L'Actovegin, 
rappelons-le, permet de transporter l'oxygène dans le sang tout en abaissant le 
taux d'hématocrite. Cette année encore, le Giro n'aura donc pas échappé à sa page 
"dopage". 
  Innuendo 
clouds cyclists 09/11/2000  
A year ago, when Lance Armstrong won his first Tour de France, 
he had to battle doping innuendo almost as hard as he did other cyclists to get 
to the finish line at the Champs Elysees.  It seemed that no one in France 
wanted to believe that an athlete recovering from advanced cancer could come back 
and win their grueling event.  Now, three months after his second Tour championship, 
the Austin resident and his U.S. Postal Service team have been targeted by speculation 
that the team may have used performance-enhancing chemicals in the grueling marathon 
cycling race.  (...)  "What's going on in France is that it's sort of fashionable 
to talk about doping and cycling," Armstrong said Wednesday. "They want to keep 
the story alive. The logical people to go after are me and U.S. Postal.  (...)  
Frankie Andreu, a long-time teammate of Armstrong's, said the disposal of the 
team's medical waste was done according to French procedure.  (...)  "What 
I will add to this is that U.S. Postal Service, along with many other teams in 
the Tour, hire a professional disposal unit to properly dispose of used medicine 
and tools.  "The team has an orange bin, like in the doctor's office, where 
they put everything used.  The disposal unit shows up -- I'm not sure when 
or how often -- and professionally removes the bin to properly dispose of it according 
to French law. " Armstrong said he has heard of actovegin, but that he nor 
any of his teammates have used the drug. "It's just weird," Armstrong said of 
the reports. "When you take into consideration that we're not even talking about 
a banned substance, and the fact that the (inquiry) is so late, something's not 
right."  (...)  09/11/2000 
- Austin 360 - Suzanne Halliburton & John Maher Extraits  |  
   
Dossier dopage: 
Hormone hCG/Cancer testicules
   
1995: 
Hormone hCG et cancer des testicules  (...) L'hCG est sans doute 
utilisée depuis longtemps par les athlètes. Toutefois, la preuve 
de son usage ne remonte qu'à 1983. En 1987, dans deux compétitions 
britanniques (cyclisme et haltérophilie), environ 10 % des participants 
sont positifs à l'hCG. On imagine l'étonnement des laborantins, 
car cette hormone n'existe que chez les femmes enceintes ! Encore que certaines 
tumeurs malignes du testicule en secrètent également. D'ailleurs, 
c'est grâce à un controle antidopage lors de championnats scolaires 
d'athlétisme en 1989, qu'un jeune lycéen de 16 ans a pu être 
guéri d'un tel cancer : le laboratoire avait été surpris 
de l'importante quantité d'hCC, trouvée dans ses urines. (...)   
Le Dopage 
- Editions PUF - 1995 Par Patrick Laure |  
   
Dossier dopage: 
affaire Cofidis
  Le 
médecin de Cofidis mis en cause 
09/04/2004  Selon L'Equipe de vendredi, le médecin 
de l'équipe Cofidis, le Dr Jean-Jacques Menuet, et d'autres personnes de 
l'encadrement du groupe sont mis directement en cause dans les procès-verbaux 
d'audition de l'enqête sur une affaire de produits dopants.  Le Dr Menuet 
a été directement accusé par Philippe Gaumont (...).  
«La politique de Menuet, c'est de ne jamais prescrire un produit illicite, de 
ne jamais amener un produit interdit, mais si vous lui amenez ces mêmes 
produits, non seulement il vous renseigne mais, en plus, il est susceptible de 
vous les administrer», a déclaré l'ancien coureur, exemple à 
l'appui.  Le Dr Menuet, qui est également le médecin du groupe 
d'athlétisme de Guy Ontanon (avec Christine Arron et Muriel Hurtis), a 
déclaré au quotidien sportif qu'il respectait le cadre de l'instruction 
et ne souhaitait pas s'exprimer. Le témoignage de Philippe Gaumont jette 
également une ombre sur le coureur écossais David Millar (...). 
Gaumont a raconté avoir demandé à utiliser «les restes de 
la préparation qu'il (Millar) avait prise le matin même avec Lelli, 
avant le chrono». «Menuet nous a injecté à chacun une seringue d'un 
liquide limpide», a-t-il ajouté. Cédric Vasseur, mis en examen par 
le juge Pallain après une analyse capillaire qui présentait des 
traces de cocaine (un autre pélèvement a abouti à un résultat 
inverse), se voit également reprocher par Gaumont de s'être appliqué 
des patchs sur le ventre lors du dernier stage de l'équipe, en janvier, 
en Espagne.  «Il m'a dit que c'était de la testostérone (...)», 
a déclaré Gaumont.  Selon le journal, le coureur nordiste aurait 
admis lors de son audition avoir donné de l'Actovegin (produit désormais 
interdit, NDLR) à Philippe Gaumont après s'en être procuré 
depuis trois ans, en Allemagne et sans ordonnance.  Le manager général 
de l'équipe, Alain Bondue, et le directeur sportif adjoint, Alain Deloeil, 
ont été également accusés pour des faits remontant 
en 1998. Tous deux ont nié formellement auprès du journal.  «Les 
quelque 3000 pages de l'instruction sont accablantes pour l'équipe dirigée 
par François Migraine car il apparait que les personnes mises en cause 
dans les interrogatoires dépassent largement le nombre des mis en examen 
à ce jour (...)», estime L'Equipe. Dans ses dépositions, Gaumont 
cite aussi deux coureurs déjà mis en examen, Médéric 
Clain (suspendu actuellement par Cofidis) et Robert Sassone (sans licence). L'existence 
d'un petit trafic, d'échange et vente de produits dopants (EPO, hormones 
de croissance) sous le manteau, se confirme à travers les déclarations 
du directeur sportif de l'équipe Oktos, le Kazakh Oleg Kozlitine (mis en 
examen lui aussi). Gaumont accuse enfin l'actuel médecin de la Fédération 
française, le Dr Armand Megret (à l'époque dans un groupe 
sportif), de lui avoir fait une piqure de corticoides en 1994, sa première 
expérience en matière de produit illicite selon lui. «J'affirme 
que je n'ai jamais fait de piqure de Kenacort à Gaumont, pas plus qu'à 
n'importe quel autre coureur», a réagi devant le juge Pallain le médecin 
fédéral qui a contre-attaqué : «Gaumont est le seul coureur 
du milieu néo-professionnel qui, dés le premier contact, m'a demandé 
de lui procurer des produits dopants. Ce n'était pas aussi direct, mais 
c'est ce que cela voulait dire...» 09/04/2004 
- L'Equipe Extraits 
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