Bilan ...
Le suspens aura atteint son apogée le jour du chrono d'Abantos après avoir attisé les passions dans les cols de los leones et surtout de la Navacerrada la veille dans la Sierrra de Madrid.
La remontée au classement général de Roberto Heras restera dans les esprits comme un évènement unique mais aussi comme un fait aussi surprenant qu'est l'effondrement de Isidro Nozal dans ces deux étapes, surtout le chrono escalade de 11,2 km dans lequel il n'arrive que 43ème !
Bien qu'isidro Nozal dise qu'il n'a pas ressenti de pression, il est un fait médical qu'on ne peut mettre en doute, même si l'intéressé ne s'en est pas lui même rendu compte: c'est le stress oxydatif. L'oxydation des cellules, générée par les radicaux libres est le pire ennemi de la bonne forme. Autant un coup d'adrénaline peut générer un coup de fouet momentané autant, une répétition dans la durée produit l'effet exactement inverse, le taux de glutathion dans le corps baisse alors dangereusement et il se produit une baisse de performance qu'aucun stimulant ne pourra contrebalancer !

Cardenas aura dominé son sujet de bout en bout pour le classement des grimpeurs.

Valverde se montre très prometteur, c'est lui qui a engrangé le plus de lauriers avec le podium, le combiné, 2 étapes et la 2 ème place aux points derrière Zabel qu'il talonne devant Petacchi.

Quant au phénomène Petacchi, il devient le 1er coureur ayant remporté 4 étapes dans chacun des 3 grands tours la même année.
Il avait déjà établi le record auparavant avec 2 victoires dans chacun d'eux.
Il a gagné 5 étapes dans cette vuelta 2003 et devient le sprinter sur route incontestablement le plus rapide au monde.
"C'est vrai que ce sera difficile de faire mieux, dit-il,
"En tout cas, l'année prochaine, je ne ferai pas les trois Tours", a affirmé Petacchi, qui confirme qu'il se considère bien comme le meilleur sprinteur de l'année.

Vuelta 2004 ...
Le Départ aura lieu à Léon sur un contre-la-montre par équipes, le premier week-end de septembre 2004, peu après les Jeux Olympiques d'Athènes.
Unipublic en charge de l' organisation de la Vuelta depuis 25 ans a fait ses adieux à Enrique Franco directeur général, qui quitte la Vuelta. Tout le monde le regrettera.
Roberto Heras portera le dossard N° 1.



Manolo Saiz ...
Il s'est excusé publiquement pour son pétage de plombs, auprès du monde du cyclisme, des coureurs, des organisateurs de la vuelta et de Toute l'Espagne à laquelle il demande du fond du coeur d'excuser son emportement dans les circonstances que l'on sait.
Manolo Saiz qui a le sang chaud et la parole bouillante lorsqu'il est en colère,
s'en est pris à un cameraman, qui a continué de filmer une scène de colère dont toute la péninsule Ibérique et au delà a été témoin.
Cela lui a valu l'exclusion de la course, et l' empêché de soutenir son coureur lors du chrono dans l'Abantos !
Répondant à la presse il a dit:
" Je ne conteste rien de cette sanction, je n'aurais pas dû avoir ce comportement. Dans l'action, je savais que la Vuelta se jouait. Héras se trouvait dans l'aspiration de la moto et pouvait paraître favorisé.
J'ai perdu mes nerfs.
Je me suis excusé. point final"

Pour ses adieux au Tour d'Espagne, qu'elle a inscrit quatre fois à son palmarès avec Mauri (1991), Jalabert (1995) et Zulle (1996 et 1997), la Once pouvait rêver d'une plus belle sortie.
L'absence de Beloki, grand favori, du à sa chute dans le tour, qui aurait probablement remporté cette Vuelta, l'évènement de la Navacerrada, l'effondrement de Nozal le lendemain, le recul à la seconde place au classement par équipes, la ONCE n'a vraiment pas eu de chance, il faut le souligner, car cette équipe est très brillante, même si Glez de galdeano Leader remplaçant de Beloki n'est plus aussi performant que par le passé.

Au delà de ces évènements chargés d'une amertume qu'il sait pouvoir dépasser, Manolo Saiz dit que les jours qui viennent sont les plus décisifs de sa vie avec le retrait de l'organisation nationale des aveugles espagnols: la ONCE , sponsor auquel il doit trouver un successeur dans ces prochains jours pour ses coureurs.
Il mesure la chance inouïe d'avoir défendu ses couleurs pendant quinze ans. L'équipe a tiré par le haut tout le cyclisme international ce dont il est très fier .
Il veut tourner la page, se souvenant de ce qui a toujours prévalu à la Once, à savoir les valeurs collectives et associatives.
c'est la marque du travail de la Once qui a toujours bien réussi par équipes, tant dans les chronos que dans les classements que faire progresser les jeunes coureurs au sein d'une équipe soudée.

Manolo saiz dit avoir des contacts très avancés avec plusieurs structures exerçant leur activité dans des domaines différents:
La communication, l'habillement, le tourisme, les uns attachés à une image spécifiquement espagnole, les autres ayant un champ de rayonnement européen ou mondial.
L'avenir des coureurs de la Once se joue dans les prochains jours et c'est pourquoi, Manolo Saiz se démène comme un diable pour que l'équipe trouve le meilleur encadrement partenarial.
Bien qu'il dise être prêt à repartir à zéro avec une équipe de jeunes coureurs, il sait que pour évoluer à l'échelon supérieur, et faire une saison dans de bonnes conditions, le budget nécessaire sélève 4 millions et demi d'euros.

Interrogé sur l'avenir du cyclisme espagnol et de la Vuelta il assène des vérités que tout le monde partage plus ou moins consciemment:

" la Vuelta n'est en soi pas du tout le problème, par contre la participation des plus grandes vedettes en est un. Il est dramatique de voir que le cyclisme s'arrête après le Tour de France. ( c'est tellement vrai que le tour de France verrouile tout le cyclisme estival jusqu'aux classiques de l'automne !)

Il considère les prochains championnats du monde comme un misère n'ayant rien à voir le niveau qu'on en attend! il est certain qu'il ne faut plus continuer sur ce chemin qui n'est porteur d'aucune image régénérante pour le cyclisme.

Voici ce qu'il préconise de faire de toute urgence: ( et ça c'est aussi sacrément pertinent)
Il faut accélérer le changement du calendrier.
En terminer avec des organisateurs qui font ce qu'ils veulent, chacun dans leur coin, au mépris des intérêts collectifs.
Interdire toute grande course pendant les trois grands Tours, étaler les étapes de Coupe du monde avant et après ceux-ci et en inscrire quatre après la Vuelta pour entretenir le suspense.
Faire remonter le championnat du monde à la fin août.
Et surtout, de manière à ce que le cyclisme s'identifie à ses champions, imposer un minimum de jours de courses, entre soixante et soixante-dix.
Qu'on ne me dise pas qu'un coureur de haut niveau n'est pas capable de faire soixante-dix jours de compétition !
les équipes portent à ce sujet une lourde responsabilité "

Pour opérer ces réformes il faut qu'à la tête de l'UCI se trouve de vrais drigeants conscients de tous ces problèmes et capables de les mener fermement à bien.
Hein Verbruggen, le président de l'UCI, est un grand président ! Mais il a aujourd'hui des activités diverses, notamment au sein du CIO.
Le cyclisme professionnel ne doit pas vivre sur sa lancée mais au contraire s'adapter et se prendre en main. Sans quitter le giron de l'UCI, le cyclisme doit se trouver l'homme reconnu de tous pour ses qualifications, indépendant afin de le faire entrer dans une ère nouvelle.
En attendant, on peut déjà craindre pour la succession annoncée de Verbruggen en 2005. Quand je vois le niveau des fédérations nationales et la personnalité des gens qui les dirigent, je suis très inquiet


Ullrich ...
Jan Ullrich est devenu après le Tour de France la plaque tournante du marché des transferts.
De nombreuses attentes de compositions d'équipes sont liées à la décision que prendra Ullrich
Le champion allemand attise les convoitises, et la perspective d'attirer l'une des plus grandes stars du peloton motive plus d'un groupe. S'il n'exclut pas rester chez Bianchi, Ullrich pourrait tout aussi bien revenir chez Telekom ou aller... aux Baléares!
3 equipes au moins sont directement concernées:


La telekom qui propose de le reprendre, pont d'or en prime, (2,5millions euros par saison). après l'avoir pourtant viré sans ménagement 2 ans auparavant, en des temps difficiles pour le coureur,.
Le problème se situe autour de la rivalité entre Walter Godefroot le manager, et Rudy Pevenage qu'il déteste cordialement (parait-il) et que Ullrich veut imposer ainsi que 6 autres coureurs et ses deux mécanos.
Le patron de l'équipe Telekom, Walter Godefroot, ne veut plus de son compatriote, RudyPevenage qui avait suivi Ullrich chez Coast, puis Bianchi. Pevenage pour sa part a affirmé dimanche en marge du Tour d'Espagne qu'il est "clairement convenu entre Jan et moi que nous continuerons à coopérer sur le plan sportif".
"J'ai téléphoné hier (samedi) longtemps avec Jan.
Il se donne encore quinze jours pour prendre sa décision", a-t-il indiqué.

La Ibanesto quant à elle est en lice avec la Once et la Bianchi pour recevoir le précieux soutien de l'office de tourisme des iles Baléares.
Le gouvernement de l'archipel bien connu des touristes souhaite monter une équipe en 2004.
Condition sine qua non? Que Jan Ullrich en soit le leader.
Pour quelle raison ? L'impact positif sur les touristes allemands potentiels. Neuf millions de touristes, dont un tiers d'Allemands, se rendent chaque année aux Baléares. Et on estime qu'entre 70.000 et 100.000 Allemands ont une résidence dans l'archipel.
La région pourrait également exiger le recrutement des trois coureurs majorquins les plus réputés du peloton, Joan Horrach (Milaneza), Antonio Colom (Relax) et Antonio Tauler (Kelme). José Miguel Echavarri, le directeur de l'équipe ibanesto.com, dont le parrainage s'arrête à la fin de l'année, tient le bon bout.
Après avoir proposé en vain son équipe à de nombreux parraineurs, c'est lui qui a découvert ou suscité l'intérêt de la communauté des Baléares.
s'"agissant de la présence de Ullrich dans cette nouvelle équipe espagnole, il risque de se poser le même problème d'engagements de coureurs et de personnel que celui qui se pose avec la telekom.
La Bianchi qui pourrait fusionner avec la Saeco, pour renforcer les effectifs d'une équipe capable de battre Arrmstrong dans le Tour de France
La possibilité de rester à la Bianchi avec Jacques Hanegraaf, suppose quant a elle pour obtenir le soutien des iles Baléares d'engager les coureurs que le gouvernement des iles impose, à savoir Horrach, Colom, Tauler.
Beaucoup d'observateurs pensent que la piste Bianchi Saeco est pleine d'incertitudes.
Le journal allemand Bild am Sonntag affirme que
Bianchi se retire comme parraineur et qu'une fusion de Bianchi avec le fabricant italien de machine à café n'est plus à l'ordre du jour !
de son côté
Saeco veut garder Ullrich si elle parrainait Bianchi. "Il serait un fer de lance, car l'Allemagne est notre plus gros marché", a expliqué Gernot Mang, le gérant du marketing à la Saeco Il a confirmé samedi dans le quotidien 'Sueddeutsche' que sa société est en conversation régulière avec la Bianchi afin de réaliser une union pour remporter la Grande Boucle l'an prochain.
Thomas Kristensen, le "patron" de la Bianchi, croit pouvoir garder Ullrich. "Je suis sûr que nous allons trouver une solution, nous en sommes à 100 pour cent convaincus", a-t-il dit.

Ce qui va décider Ullrich en fin de compte, se reflète dans ce qu'il dit à propose de son engagement dans une ou l'autre équipe:

"La décision est difficile, a expliqué Jan Ullrich.
Je me sens responsable pour mes coéquipiers.
C'est pour ça que j'ai laissé passé plusieurs échéances que je m'étais fixées moi-même". "Je ne veux plus me fourvoyer"
(On se souvient qu'Ullrich avait rejoint au début de l'année l'équipe allemande Coast, dont est issue Bianchi après les difficultés financières de Coast.
Après les difficultés qu'il a eues avec Coast on comprend bien qu'Ulrrich veuille agir avec circonspection et professionalisme, il a assez prouvé pour se le permettre.
"J'ai besoin de savoir noir sur blanc, comment seront l'équipe et l'encdrement l'année prochaine. Des promesses ne servent à rien", a souligné le double champion du monde du contre-la-montre.
"Afin de pouvoir réellement tenir tête à Lance Armstrong lors du Tour, tout doit être parfaitement harmonisé au sein de l'équipe, du mécanicien au coéquipier de choix. Le temps de l'expérimentation est révolu", a-t-il insisté.

Quelle que soit sa décision, Ullrich ne va pas laisser traîner les choses, afin de ne pas répéter les erreurs de la saison passée.
La multiplication des pistes et des rumeurs le splus folles ont fini par agacer le vainqueur du Tour de France 1997, qui souhaite accélérer la cadence. Selon toute vraisemblance, Jan Ullrich devrait donc arrêter sa décision di'ici une semaine ou dix jours.


Sélection française ...
Le sélectionneur français Charlie Bérard a retenu pour les championnats du monde, les noms de :
Patrice HALGAND - Laurent BROCHARD - Cedric VASSEUR - Nicolas FRITSCH - Franck RENIER - Samuel DUMOULIN - Andy FLICKINGER - Maryan HARY - David MONCOUTIE - Sylvain CHAVANEL .
Il reste deux coureurs à retenir pour compléter l'équipe de France.
MOREAU et VIRENQUE sont forfaits.
Walter Beneto et Gelin n'ont finalement pas été retenus.

Infos ...
___ Stuart O'GRADY est engagé par la COFIDIS
___ Eric ZABEL sera le leader de l'équipe allemande des championnats du monde sur
Route de Hamilton au Canada (Ontario)
___ Paolo BETTINI est au bord d'un deuxième trophée au classement UCI, avant Paris Tours.
Il conserve la première place au classement UCI mais voit se rapprocher Erik Zabel, deuxième, et Alessandro Petacchi, troisième. L'Allemand a remporté deux étapes du Tour d'Espagne, et l'Italien cinq! Lance Armstrong apparaît au 7ème rang et Isidro Nozal, accède au 19eme.