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Commentaires sur le " Dopage" dans le cyclisme
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vélo idéal 2008
Ruegamer "Zen Uberlight" 2008
Scott "Addict" 2008
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Révélations
à propos de l'Affaire RICCO
Vincent TODARO
était le conducteur du bus de l'équipe lors
du TOUR de FRANCE 2008.
Il était dans le bus lors de l'affaire Ricco à
Lavelanet. Il nous a dit que toute une partie de ce qui
a été dit dans la presse est absolument arbitraire
et faux.
Il n'est pas question de remettre en question le fait qu'un
coureur ait pris des substances prohibées, mais de
là à faire des amalgames comme ce qui a été
fait tient purement et simplement du lynchage, Riccardo
Ricco devenant une victime expiatoire. Cela arrange bien
une certaine presse qui est parvenue à ses fins:
occulter le fait que dans le cyclisme il y a du dopage,
y compris au Tour de France 2008 et préserver coûte
que coûte l'image d'une grande épreuve avec
les enjeux énormes que cela représente ( ce
que par ailleurs nous comprenons en grande partie).
1 - Une partie de la presse a dit ( TV, Radios, presse écrite,)
que le bus avait été arrêté à
la frontière espagnole, c'est archi faux puisque
le bus est parti directement en Suisse de Lavelanet et a
été arrêté à la frontière
Suisse.
2 - Lorsque l'interpellation de Riccardo Ricco a eu lieu
à Lavelanet, la presse a unanimement dit que la foule
avait hué Riccardo Ricco: toutes les images diffusées
dans le monde entier ont montré cette version archi
fausse. En effet, l'interpellation a eu lieu dans une zone
où le bus était stationné et qui était
interdite au public !!! les quelques personnes qui étaient
présentes étaient des personnes accréditées
par l'organisation du Tour de France !!!
Nous pouvons confirmer que les personnels chargés
de la surveillance des entrées ne laissaient passer
absolument personne, pour avoir vécu cela de très
près lors du Tour de France 2008 et lors des éditions
antérieures.
3 - L'équipe était effondrée dans le
bus, les coureurs qui ont du revenir de la ligne de départ
pour finalement devoir se retirer collectivement de la course
étaient tous en pleurs.
4 - Comment peut-on laisser entendre que le manager général
de l'équipe est largement suspect, laissant planer
un fort doute sur la probité de l'équipe alors
que celle-ci n'était en aucune façon tenue
à une obligation de résultats, contrairement
à bien d'autres équipes en quête de
repreneur, puisque le contrat de SCOTT et l'équipe
de Mauro Gianetti avec le sponsor Saunier Duval durait jusqu'en
2013. Comment le manager aurait-il pu faire courir autant
de risques à son équipe en la livrant au dopage
collectif dans une période où la direction
du Tour de France avait clairement annoncé sa volonté
de traquer les pratiques dopantes, à grands renforts
de moyens légaux, financiers et de clairons médiatiques.
Non content de faire une victime exemplaire bien pratique:
celle d'un coureur un peu trop arrogant pour être
clair, il fallait aussi enfoncer le clou, quitte à
taper n'importe où pour faire cesser les rumeurs,
pourvu que l'opinion ait la sensation que tout vraiment
est fait pour faire cesser le dopage.
5 - En Suisse la presse s'est elle aussi déchainée
contre Mauro Gianetti.
" Dites la main sur le coeur les plus gros mensonges,
il en restera toujours quelquechose" comme dit le proverbe
!
Nous avons eu une longue conversation avec Mauro Gianetti,
il était écoeuré de ce qu' a fait la
presse qui agit sans discernement et façonne les
évènements à
sa guise.
Il nous a affirmé avec force qu'il encourage toute
disposition visant à étendre le suivi longitudinal
à toutes les équipes dans le cyclisme professionnel,
que c'est pour lui et tous ses coureurs le voeu le plus
cher et qu'il souhaite ardemment qu'il y ait des controles
inopinés. Il ne veut plus entendre prononcer le mot
de Ricco.
La position de Vincent Todaro vis à vis du dopage
n'est pas bête du tout:
Il est partisan que tout coureur détecté positif
à un produit dopant se voit infligé une pénalité
de 20 minutes. (exemple: Il était maillot jaune,
il se retrouve 58 ème) . L'avantage majeur de cette
disposition serait d'isoler les coureurs face à leur
destin sans entrainer toute une équipe. Il est à
peu près sûr, que chacun d'eux réfléchirait
à 2 fois avant de se doper car ce sont eux et personne
d'autre qui en subirait les conséquences.
Jamais
le sport n' a été autant soumis au dopage
qu'aujourd'hui en 2008.
Les Organisateurs du Tour de France le savent bien !
Alors l'hypocrisie de l'affaire RICCO est insupportable
pour le public qui ne se laisse pas berner par les propos
édulcorés et simplistes des journalistes
et
des doctes instances.
Ce n'est pas comme cela qu'il faut traiter le public, il
n'est pas assez idiot pour n'y voir que du feu !
Le
dopage "biotech" est au sommet avec cellules souches,
les protéines recombinantes, les protéines
biologiques, la fabrication de thérapies ciblées
pour bloquer ou stimuler tel ou tel métabolisme...
Par exemple, ce qui va remplacer l'EPO en 2020, c'est un
médicament que l'on consommera probablement par la
bouche et qui stimulera la production d'EPO par notre propre
organisme.
Pour détecter toutes ces améliorations du
fonctionnement de l'organisme, il faudrait engager des moyens
financiers énormes, Les organisateurs du Tour de
France le savent bien, il préfèrent sacrifier
un coureur un peu trop naïf et qui plus est arrogant:
situation idéale, mais tellement hypocrite
Les cellules
souches sont des cellules qui peuvent se différencier
ou se renouveler en continu fabricant du vivant avec du
vivant.
Les cellules d'embryons ont ce pouvoir extraordinaire de
se diviser en pouvant produire du poumon, du foie du rein,
du tendon, du muscle, du muscle cardiaque ou de la peau.
Les cellules souches restent abondantes dans la moelle osseuse
( par exemple pour faire une greffe de moelle osseuse, on
a recours à des cellules souches de moelle osseuse).
Ces thérapies
à base de cellules souches sont utilisées
pour les sportifs par exemple dans le but d'améliorer
la réparation des lésions du cartilage, cela
coûte 15.000 dollars à peu près. C'est
une société californienne qui le propose et
ce n'est pas du dopage.
Il y a quelques années veloideal.com avait produit
un article précisant clairement, le rôle des
cellules souches dans la performance sportive.
Le monde sportif dispose d'un arsenal d'outils médicaux
permettant d'augmenter les perfornances de façon
indétectable sauf à très grands frais,
c'est ici que butent les organisateurs de compétitions
et ici qu'ils doivent dire la vérité.
Ce qu'il faut ou faudrait faire, va bien au delà
des controles urinaires sanguins ou capillaires, il faudrait
en outre pratiquer des biopsies d'organes et encore! ...
en effet on peut largement imaginer qu'avec les travaux
sur le rôle des ARN, que tous les moyens de détection
d'amélioration des performances de l'organisme, y
compris très coûteux deviendront inopérant.
Le principe de compétition nous entraine tout droit
vers " le Meilleur des Mondes " de Aldous Huxley
et on n'y peut rien, car rien n'arrête la science
en marche, même pas un cadre légal qui serait
promulgué par une conférence internationale
ayant pour co signataires tous les pays du monde.
C'est un constat, voyons le en face avant toute autre chose
et que le public le sache vraiment et clairement, puisque
de toutes façons il n'est pas bête et sait
parfaitement que tous les sportifs qui réalisent
des performances ont des moyens physiques améliorés,
quoique Les organisateurs du Tour de France ou responsable
de l'UCI, journalistes ou sportifs puissent nous dire.
Source
de l'article: www.veloideal.com |
Révélations
à propos du dopage indétectable ou indétecté
car trop cher.
À quelques jours du lancement des Jeux olympiques
de Pékin, un documentaire diffusé sur la chaîne
allemande ARD montre avec quelle facilité on peut
obtenir un traitement dopant à base de cellules souches.
Sur les images, on y voit un docteur chinois proposer à
un journaliste - se faisant passer pour un entraîneur
américain de natation -, un traitement qui "renforce
les fonctions pulmonaires" grâce à des
"cellules souches" qui "vont dans le flux
sanguin et atteignent les organes". Le tout contre
une somme de 24.000 dollars.
Pour lepoint.fr, Gérard Dine, hématologue,
spécialiste du dopage et professeur à l'École
centrale de Paris, livre son analyse. Il doute de la qualité
génétique d'un dopage tel que le présente
le documentaire. D'un autre côté, il insiste
sur l'utilisation sans vergogne des biotechnologies afin
de permettre aux athlètes d'améliorer leurs
performances.
Lepoint.fr
:
Qu'est-ce donc que la thérapie cellulaire ?
Gérard Dine : Cela fait une dizaine d'années
que l'on connaît le concept de cellules souches
(des cellules qui peuvent se différencier ou se
renouveler indéfiniment, NDLR), un concept qui
permet de fabriquer du vivant avec du vivant. Pour faire
une greffe de moelle osseuse, on a recours à des
cellules souches de moelle osseuse. Des cellules souches
peuvent aussi être utilisées pour faire des
greffes de peau. L'utilisation dépend du type de
cellule dont on a besoin : du tendon, du muscle ou de
la peau par exemple. Ces thérapies existent aussi
pour les sportifs : on les utilise pour améliorer
la réparation des lésions du cartilage,
cela coûte 15.000 dollars à peu près.
C'est une société californienne qui le propose
et ce n'est pas du dopage.
Lepoint.fr
:
Le
documentaire allemand parle d'un renforcement pulmonaire
à partir d'un traitement par cellules souches...
G. D. : Un tel traitement cellulaire (et non génétique)
peut prendre différentes formes, il peut agir soit
sur l'amélioration respiratoire, soit sur l'amélioration
circulatoire du sang au niveau des poumons, soit sur l'amélioration
de la captation de l'oxygène entre la partie respiratoire
et la partie circulatoire des poumons. Parce qu'elle améliore
les capacités respiratoires, une thérapie
cellulaire peut donc être utilisée comme
du dopage.
Lepoint.fr
:
Un
dopage génétique est-il réalisable
en l'état des recherches ?
G. D. : Je ne suis pas capable de dire si l'on dope actuellement
des gens en utilisant des approches génétiques.
Ce qui est sûr, c'est que 200 ou 300 équipes
dans le monde travaillent sur des thérapies géniques
qui peuvent avoir des déviations sportives. On
peut imaginer que certaines thérapies pour les
myopathes, où l'on modifie le plan de fabrication
des cellules musculaires pour les rendre plus efficaces
ou plus résistantes, puissent être déviées
pour une utilisation dopante.
Lepoint.fr
:
Le
dopage génétique est-il détectable
?
G. D. : Dans le principe, on peut découvrir un
transplant génique. Toute proportion gardée,
c'est la même chose que pour un maïs génétiquement
modifié. On va regarder s'il y a un rajout qui
n'a normalement rien à faire dans une molécule
d'ADN. Cela sous-entend des analyses d'une très
grande complexité, très chères. Si
on ne modifie chez un sportif qu'une zone musculaire ou
une zone tendineuse, cela revient à dire qu'il
faudrait faire une biopsie de cette zone. Sur le principe,
on peut contrôler de tels dopages, mais la faisabilité
reste à démontrer. On est très loin
là d'un contrôle urinaire ou d'une prise
de sang.
Lepoint.fr
:
Y
aura-t-il des athlètes dopés génétiquement
aux JO de Pékin ?
G. D. : D'abord, il est très clair que tous les
outils de la biotechnologie qui ne sont pas génétiques
sont actuellement déviés vers le sport de
haut niveau. Si on parle de dopage "high tech"
sur Pékin, il concerne ceux qui associent thérapies
cellulaires et facteurs de croissance musculaire, qui
ont un grand intérêt dans les disciplines
de force, de puissance, de vitesse, et ne sont pas détectables
dans les urines. Le recours au dopage génétique
pour Pékin est donc inutile. Pour ce qui est de
la suspicion, le dopage est mondialisé. Il nécessite
des environnements scientifiques qui vont accepter de
se mettre au service des officines dopantes. Il n'y a
plus du tout de pays suspect, on voit bien que la banque
de sang qui a été identifiée en Espagne
(l'affaire Puerto) travaillait à l'échelle
de l'Europe et pas seulement pour le cyclisme, puisqu'on
a incriminé aussi le tennis et le football.
Lepoint.fr
:
Quelle
est la prochaine étape dans le perfectionnement
du dopage ?
G. D. : Je pense qu'il est difficile de faire mieux. Je
crois qu'on est en plein dedans. Quand l'EPO est arrivée
avec le scandale Festina en 1998, alors que cela faisait
dix ans qu'elle était utilisée, tout le
monde a dit que c'était la fin du dopage triomphant,
alors qu'en fait c'était seulement la première
étape du dopage "biotech". Aujourd'hui
il existe un véritable arsenal dopant : les protéines
recombinantes, les protéines biologiques, la fabrication
de thérapies ciblées pour bloquer ou stimuler
tel ou tel métabolisme... Par exemple, ce qui va
remplacer l'EPO en 2020, c'est un médicament que
l'on consommera probablement par la bouche et qui stimulera
la production d'EPO par notre organisme. Ce produit d'un
laboratoire californien - qui n'a rien de secret - n'a
actuellement pas de nom commercial, il en est seulement
à son premier stade d'étude. Il fait partie
des progrès scientifiques dont on parle dans les
réunions et colloques internationaux, et qui malheureusement
voient leur utilisation déviée vers du dopage.
Source
de l'article: Le point
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La
CERA, EPO de 3ème génération
C'est la star, toujours verte, du cyclisme depuis vingt
ans : l’EPO continue de faire carburer une partie
du peloton. Le produit qui vient de faire plonger les trois
dopés du Tour de France millésime 2008 (Manuel
Beltrán, Moisés Dueñas et Riccardo
Riccó) a évolué, via les variétés
nouvelles qui sortent des laboratoires pharmaceutiques.
La molécule qui a confondu Ricardo Riccó -
sans doute à sa grande surprise - est la Cera (Continuous
Erythropoietin Receptor Activator), une EPO dite de «troisième
génération», commercialisée depuis
quelques mois seulement.
Réputation. Il s’agit d’EPO-beta sur
laquelle est greffée une macromolécule (polyéthylène
glycol) qui permet de maintenir et de rallonger son activité
biologique in vivo. La Cera, destinée dans le «civil»
à traiter les anémies dans les insuffisances
rénales, stimule ainsi en continu la production
d’EPO. D’où son appellation d’«EPO
retard». Alors qu’une EPO normale nécessite
une injection deux à trois fois par semaine, «la
Cera se prend tous les quinze jours ou tous les mois»,
explique Michel Audran, professeur à la faculté
de pharmacie de Montpellier et spécialiste du dopage.
Le produit jouirait déjà, dans le peloton,
d’une belle réputation, d’autant qu’il
n’existe toujours pas de test validé par
l’Agence mondiale antidopage pour la détecter.
Comme cela se fait parfois quand les industriels se rendent
compte que leur médicament est détourné
à des fins dopantes, le laboratoire Roche, qui
a développé le produit, a établi
un test antidopage pour la Cera. Celui-ci - en cours de
validation - est un test sanguin. Pourquoi sanguin alors
que le test EPO mis au point en 1999 par les Français
Françoise Lasne et Jacques de Ceaurriz est urinaire
? «La Cera est une molécule de la taille
de l’albumine qui, logiquement, est trop grosse
pour passer dans les urines», explique Michel Audran.
La surprise du chef, c’est que le laboratoire de
Châtenay-Malabry a réussi, avec un contrôle
urinaire «classique», à confondre Riccó.
Pour Michel Audran, «si la molécule ne passe
pas au repos dans l’urine, elle passe à l’effort».
Ce qu’on confirme au laboratoire de Châtenay-Malabry
: «Elle ne passera pas chez tous les sportifs de
la même manière… mais, si elle passe,
elle est très caractéristique et tout a
fait détectable.» La chute de Riccó
va donc obliger les cyclistes à rayer la Cera de
la liste des EPO prétendues «invisibles».
Variantes.
Une autre forme d’«EPO retard» avait
connu le même succès dans les plaines enneigées
de l’Utah, avant d’être détectée
par un laboratoire antidopage et de disparaître
des pharmacies des sportifs. Il s’agissait de l’Aranesp,
ou darbopoïétine, retrouvée lors des
Jeux olympiques de Salt Lake City dans les échantillons
urinaires de trois skieurs de fond, éphémères
médaillés d’or : les Russes Larissa
Lazutina et Olga Danilova, et l’Allemand naturalisé
espagnol Johann Mühlegg. D’autres variantes
posent des problèmes aux autorités antidopage.
C’est le cas de certaines EPO génériques,
dites biosimilaires. Ces EPO ne sont pas indétectables,
mais ne répondent pas aux critères de positivité
mis en place pour les EPO «originelles», du
fait de légères variations par rapport à
leur «modèle». C’est aussi le
cas de la Dynepo, développée à partir
de cellules humaines et sur le marché depuis 2007,
qui avait été détectée l’an
passé dans les urines du Danois Michael Rasmussen,
causant son éviction, mais sans qu’il soit
pour autant déclaré positif.
Source
et date de l'article Libération.fr 18.07.08
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La grande saga de l'EPO
Initialement
destinée aux insuffisant rénaux ou aux patients
souffrant de graves anémie, l'érythropoïétine
(EPO) artificielle a rapidement trouvé sa place dans
l'arsenal dopant. Son étonnante efficacité
a fait oublier certaines méthodes artisanales. Interdit
depuis plus de dix ans par le Comité international
olympique, il reste difficile à détecter.
Zoom sur une success story de la triche.
Même si c'est durant le Tour de France 1998 que
l'EPO a défrayé la chronique, son utilisation
concernerait d'autres sports du football au marathon en
passant par le ski… Retour sur ce dopant d'un nouveau
genre.
L'EPO
marque la fin du dopage artisanal
Au
départ, l'EPO est une hormone naturellement fabriquée
par les reins (80%) et le foie (20%). Elle stimule la
fabrication par la moelle osseuse de globules rouges qui
transportent l'oxygène vers les organes. En 1983,
le laboratoire californien Amgen produit de manière
industrielle de l'EPO de synthèse. Cette avancée
scientifique est un pas de géant pour certains
malades : insuffisants rénaux traités par
hémodialyse, graves anémies chez les nourrissons
ou suite à des chimiothérapies anticancéreuses.
En France, le produit n'est mis sur le marché via
les officines hospitalières qu'en 1990 pour l'Eprex®
et en 1991 pour le Neorrecormon®.
1
- Injection d'EPO
2 - L'EPO stimule la fabrication de globules rouges par
la moelle osseuse.
3 - Les globules rouges participent à la respiration
et à la production d'énergie.
A cette époque, l'EPO n'intéresse pas encore
les sportifs pourtant, les conséquences d'une augmentation
de l'oxygénation du sang sont déjà
bien connues. Les méthodes allaient de la systématisation
des grossesses chez les athlètes de certains pays
de l'Est dans les années 1950 (les bénéfices
sur la quantité d'hémoglobine étaient
maintenus alors que la grossesse était interrompue
après 3 à 6 mois) à l'autotransfusion
(prélèvement de sang réinjecté
sous forme de purée de globules rouges quelques
jours avant l'épreuve) dont la logistique reste
lourde et les risques élevés. Mais avec
le sulfureux médecin Francesco Conconi, l'EPO allait
débarquer en force dans le cyclisme transalpin
pour peu à peu s'étendre à de nombreux
pays.
Infarctus,
cancer… un jeu dangereux
L'EPO artificielle a été largement
détournée de son usage initial pour offrir
aux tricheurs une endurance à toute épreuve
et des performances accrues. Avec l'étrange augmentation
des résultats de certains athlètes, la suspicion
est générale. Et malgré de nouvelles
règles de l'Union Internationale Cycliste limitant
le taux d'hématocrite à 50 % (volume de
globules rouges sur le volume sanguin total), les fraudeurs
ont rapidement trouvé la parade.
Cependant,
il existe un revers de la médaille. L'usage d'EPO
n'est pas anodin. Injecté trop rapidement, ses
effets secondaires s'apparentent à un syndrome
grippal… des symptômes retrouvés étrangement
dans certaines affaires… Mais parfois, le dérapage
est plus important : "En augmentant le nombre de
globules rouges, le sang devient moins fluide.
A court terme, cet épaississement augmente le risque
de formation de caillots sanguins, donc le risque de thromboses
(infarctus ou attaques vasculaires cérébrales)"
précise le Pr. Michel Audran, professeur à
la faculté de pharmacie de Montpellier (Hérault)
et expert auprès du Conseil de lutte et de prévention
du dopage (CPLD). Ces effets secondaires obligent d'ailleurs
les sportifs dopés à prendre de l'aspirine
ou des anticoagulants (qui fluidifient le sang). Malgré
cela, plusieurs décès suspects surviennent
durant les années 1990. A long terme, l'EPO entraîne
des risques d'hypertension artérielle, voire de
cancer de la moelle osseuse.
(On sait que les coureurs qui prennent de l'EPO, notamment
pendant les courses à étapes importantes,
sont obligés de se lever la nuit pour faire des
pompes afin de faire circuler le sang pour prévenir
les risques d'accident cardiaques ou casculaire cérébral).
La
prise d'EPO reste difficile à prouver
Malgré ces risques, l'EPO a séduit
et séduit encore. Pour démasquer les tricheurs,
le challenge de la lutte antidopage est loin d'être
aisé. "L'Epo est une molécule qui a
une très courte demi-vie. Au bout de trois jours,
la molécule devient indétectable alors que
ses effets perdurent 2 à 3 semaines. Pour les sportifs
dopés qui ont passé des mois à augmenter
le nombre de leurs globules rouges, il suffit d'arrêter
quelques jours avant la compétition pour passer
à travers les mailles du filet" nous précise
Michel Audran.
Détecter
l'EPO deux à trois jours après sa prise
reste utile à l'occasion de contrôles inopinés.
C'est possible depuis l'an 2000 grâce à un
test urinaire mis au point par Jacques de Ceaurriz et
Françoise Lasne, chercheurs du Laboratoire National
de Dépistage du Dopage (LNDD). Capable de différencier
l'EPO artificielle de l'EPO naturelle, ce test a prouvé
son efficacité en étudiant les prélèvements
d'urine réalisés lors du Tour de France
1998. Sur les 102 échantillons, 14 cas de fraudes
avaient été révélés,
mais les analyses trop éloignées de la compétition
n'ont pas eu de suites.
Pour
des contrôles durant les compétitions, les
tests indirects permettent de repérer des échantillons
suspects jusqu'à trois semaines après la
prise d'EPO. La détection est alors basée
sur des prélèvements sanguins. On mesure
différents paramètres : l'hématocrite
(volume de globules rouges sur le volume sanguin total),
la présence de fer en excès dans le sang
(car l'injection d'EPO nécessite une prise de fer
pour la fabrication des globules rouges), etc.
Le
Pr. Michel Audran précise que ces deux types de
tests seront pratiqués lors des prochains jeux
olympiques, tout comme ceux sur un autre dopant phare
l'hormone de croissance.
L'EPO
déjà dépassé ?
L'arrivée
de nouvelles EPO inquiète les instances de la lutte
antidopage.
L'EPO delta est obtenue à partir de cellules humaines
disposant des gènes de l'EPO, que l'on stimule
in vitro. Sa forme serait ainsi plus proche de l'EPO naturelle.
Annoncée comme imminente, le médicament
en question Dynepo® ne sera finalement pas commercialisé
avant 2007 suite à des problèmes de brevet
;
Une EPO de synthèse développée par
les laboratoires Roche et baptisée Cerna® subit
également les derniers tests dans l'indication
d'insuffisance rénale en vue d'une commercialisation
pour 2006 ;
Autre substance prometteuse, des peptides capables de
mimer l'action de l'EPO appelé EMP (Erythropoietin
Mimetic Peptide). Stimulant les récepteurs spécifiques
à cette hormone, elle induit la stimulation de
la production de globules rouges. Baptisé Hematide®,
ce composé est en cours de développement
par les laboratoires Affimax. Ce produit devrait prochainement
être mis sur le marché.
"Mais la forme de ces composés reste différente
de l'EPO naturelle. Leur détection dans les urines
devrait ainsi être tout à fait possible"
précise le Pr. Audran. Face aux avancées
de la lutte antidopage, cet expert se veut optimiste.
Vis-à-vis
de l'EPO, sa principale crainte réside dans la
mise au point d'enzymes ou de molécules capables
de perturber la fiabilité des tests. Les partisans
d'un sport propre devront faire face à plus d'un
sale tour…
Source
de l'article: David Bême Doctissimo |
Pratiques de dopage chez les pros et chez les amateurs
Les amateurs se dopent consciencieusement, en tout cas ceux
qui veulent se faire remarquer par les directeurs sportifs
pour passer pro. En outre, le fait de connaitre la "musique"
leur donne d'autant plus de chances d'être intégré
aux équipes pro qui sont beaucoup plus préoccupées
par le masquage des pratiques dopantes pour leurs coureurs
que par leur état d'âme.
Dans le milieu amateur, les cyclosportives... il n'est pas
possible de réaliser des controles ou des suivis
longitudinaux comme dans le miieu pro, ce serait beaucoup
trop cher et les organisateurs n'ont pas les moyens dont
dispose par exemple le Tour de France ou les autres grandes
courses cyclistes pour mettre en place des controles ne
serait-ce qu'inopinés.
Les amateurs entre eux savent ce que prennent les autres:
un tel, il prend ça, ou ça plus ça.
Tous ceux qui font des places sont amenés plus ou
moins insidieusement ou consciencieusement à se doper
franchement.
A titre d'exemple le Kenacor, un corticoïde puissant
dosé plus ou moins fort qui est très utilisé
par les coureurs, et qui permet d'avancer pratiquement 10
kmh plus vite agit comme un véritable chalumeau.
De nombreux amateurs et pro, en prennent, car il est assez
facilement accessible et peu onéreux. Les pros ont
recours à la technique de l'ordonnance pour soigner
telle ou telle affection, puisque les corticoïdes agissent
sur de nombreuses maladies ou déficiences passagères.
Le hic, c'est d'une part que les corticoïdes détériorent
ou fragilisent les glandes surrénales et induisent
la rétention d'eau, d'autre part en terme de performance
sportive, c'est un véritable écroulement qui
se produit lorsqu'on cesse d'en prendre. c'est donc la fuite
en avant pour réaliser des performances. Après
des prises répétées dans une durée
limitée allant de quelques semaines à une
ou deux saisons, qui demandent obligatoirement un repos
de l'organisme, l'effet propulseur s'atténue et nécessite
d'avoir recours à des produirs dopants plus forts
encore.
C'est ainsi que les amateurs prennet des substances variables
qu'ils combinent pour obtenir des performances.
Lors du Tour 2007, Tour de France de tous les scandales,
nous avons rencontré un jeune coureur " anglophone"
également étudiant dans une école d'ingénieur.
Il nous a dit être sélectionné pour
le JO de Pékin dans une grande équipe nationale
de son pays. Malgré le pont d'or qui lui était
fait, Il a décliné l'offre car la condition
était qu'il se dope pour atteindre le meilleur niveau.
Bravo! nous applaudissons avecforce sa décision et
pourtant il aime le vélo et il était vraiment
très très fort.
Quand on pense que des cyclos de plus de soixante ans se
dopent consciencieusement pour se donner de l'importance,
quand on pense que des cadets avec l'assentiment passif
de leurs parents en font autant, on se dit que le dopage
doit vraiment être débusqué, et pour
cela il faut aller chercher les solutions là où
elles sont c'est à dire en installant un dispositif
de franchise qui est devenu prioritaire, car l'hypocrisie
de tous les intervenants est ressentie de manière
flagrante par le public et cela va déboucher sur
de nouvelles prises de conscience.
Une autre prartique très efficace sur le Tour de
France, autre que la technique des ordonnances, du masquage,
des transfusions autologues maintenant le coureur à
la limite du taux d'hématocrite autorisé,
etc... consiste à tromper les controles urinaires
de la façon suivante.
A son hotel avant le départ, Le coureur vide totalement
sa vessie, puis absorbe un médicament connu permettant
de bloquer les reins pendant une durée variable allant
de 5 à 6 heures environ.De cette façon aucune
urine ne passera dans la vessie. Ensuite il s'envoie la
dope qu'il a choisie: EPO, sang boosté, testostérone,
stéroïdes, corticoïdes, amphétamines,
alcovegin ( sang de boeuf, comme prenait l'US Postale lors
d'un Tour de France) ou tous autres produits, puis avec
l'aide d'un praticien et d'un matériel de visusalisation
( type echographie) on injecte de l'urine propre à
travers les différentes enveloppes pelviennes, dans...
la vessie !
De cette façon les coureurs échappent aux
controles urinaires.
Avec le CERNA et EPO nouvelles générations
qui agissent sur une durée longue et peuvent être
difficilement détectables avec certains organismes,
la pratique précitée était tombée
en désuétude, jusqu'à ce que l'affaire
RICCO démontre que le Cerna peut êtreeffectivement
détectable ( grâce à la collaboration
des laboratoiresROCHE) dans les controles sanguins / capillaires
et chose plus inattendue dans les controles urinaires.
C'est comme cela que Ricco s'est fait coincer, car il était
pratiquement certain que sa prise de Cerna ne serait pas
détectée
Comme les controles sanguins ont un coût: 12 controles
par jour au Tour de France ..." inopinés "
! ( selon quels critères ?), la technique du blocage
des reins pourrait revenir.
IL y a de nombreuse autres techniques chères utilisées
par les coureurs les mieux payés ou qui sont plus
malins hors course ( dans leur communication notamment ou
dans leur absence de communication).
Il reste que le sport cycliste est un sport d'une difficulté
inouie et avant de parler de tricheurs ou de voyous, ceux
qui en ont fait autant en leur temps, ceux qui regardent
avec passion l'épreuve cycliste la plus spectaculaire
du monde, ce que nous sommes pratiquement tous, feraient
bien de se regarder dans le miroir en se disant que nous
participons tous à cette quête de l'exploit
qui nous fait vibrer, alimente les colonnes de la presse
( l'exploit lui même, puis l'exposition tonitruante
du scandale et le dénigrement > rentabilité
double ), les sujets télés et radios, transporte
le public, satisfaits les sponsors, les commerçants,
avec la récupération politique et l'afflux
de devises étrangères, tant en terme de droits
TV que de fréquentation touristique.
Le Tour de France est une véritable machine de guerre
ou de théatralisation les acteurs étant ni
plus ni moins que des gladiateurs modernes qui sont d'ailleurs
d'autant plus solidaires que leur métier est dur.
Ils l'ont choisi c'est vrai, mais il est dur de chez dur
!
Tellement dur qu'à la grande époque, dans
les années d'avant guerre, lorsque les coureurs arrivaient
au pied d'un col mortel, ils se ruaient dans le premier
café venu au bord de route et dévalisaient
tout ce qu'ils pouvaient trouvert, suze, fernet branca,
martini, pastis, vin, bière, alcool fort comme gnole,
prune, calva, poire ... pour anésthésier la
douleur, pas du tout pour être performant, les temps
ont changé et les moyens de ne pas souffrir ont évolués.
Les enjeux sont très importants dans le Tour de France,
pas étonnant qu'il subsiste une omerta. On sacrifie
quelques coureurs, Tels que Ricco trop naïf et arrogant,
cible idéale, ce qui permet de laisser penser au
public que les organisateurs font tout pour éradiquer
le dopage. Certes ils font des efforts et voudraient que
leur course soit exempte de soupçon, mais ils savent
bien qu'ils sont incapables d'y parvenir et font donc du
rapieçageet du coup par coup pour sauver les apparences
et l'Institution qu'ils représentent
Ne trouvez vous pas que dans la déclaration de Patrice
Clerc, le lapsus était probablement révélateur
lorsqu'il dit: " on ne peut pas nettoyer le peloton"
puis se reprend en disant " on ne peut pas vouloir
un cyclisme propre sans opérer de nettoyage".
Que se passe-t-il vraiment au laboratoire de Chatenay Malabry
? pourquoi les coureurs suspectés, qui sont vraisemblablement
de grandes vedettes sont encore dans le peloton du Tour.
Comment il se fait que les échantillons urinaires
conservés de Lance Armstrong et qui font nécessairement
apparaitre des traces d'EPO ou d'autres substances illicites
n'aient pas encore fait l'objet de déclaration de
dopage pour telle et telle année ? selon toute vraisemblance,
parce qu'il contraquerait et incrimerait aussi les français
qui s'illustraient pendant son règne ce qui entacherait
considérablement.
Au tibet, l'idée de compétition est considérée
comme ringarde ou assujettie à de bas instincts.
Effectivement lorsqu'on cherche à se situer soi même
par rapport à son propre état physique, on
a tendance à y parvenir en comparant ses performances
à d'autres, alors que c'est beaucoup plus difficile
mais beaucoup plus efficace pour la santé du corps
et de l'esprit de le faire en étant juste conscient
de soi même !
Les nouvelles dispositions prises par plusieurs équipes
Pro consistant à consigner dans le contrat d'embauche
des coureurs qu'ils sont passibles d'exclusion de l'équipe
lorsque leurs paramètres sanguins subissent des variations
trop importantes ( donc suspectes). Astana vient d'exclure
Gusev pour cette raison ( Juillet 2008).
Garmin Chipottle et CSC notamment ont misen place ces controles
internes, cela peut il suffir pour lever les doutes ???
Source
et date de l'article: veloideal.com 26 juillet 2008 |
Cas de dopage de Beltran , Tour de France 2008
La journée a commencé étrangement.
Non pas à cause de l'épais brouillard qui
a enveloppé les deux dernières ascensions
de la 7e étape, mais bien en raison d'un communiqué
pour le moins ambigu diffusé par l'Agence française
de lutte contre le dopage (AFLD). Mandaté par les
organisateurs du Tour de France pour opérer les contrôles,
l'AFLD a annoncé que, ce week-end, elle allait remettre
aux coureurs «en mains propres» les résultats
de leurs prélèvements sanguins effectués
les 3 et 4 juillet, juste avant le départ du Tour,
et analysés par le Laboratoire antidopage de Lausanne.
Jusque-là
rien d'anormal, sauf que la suite de l'annonce est beaucoup
plus étrange avec deux phrases pleines de sous-entendus:
«Cette transmission n'a en aucun cas valeur d'avertissement
au sens juridique du terme. Après avis médical,
il a en revanche été suggéré
à un certain nombre de coureurs de remettre leurs
résultats au médecin de leur équipe,
en raison de la possibilité d'un risque sanitaire,
compte tenu des valeurs de certains paramètres.»
Ou comment dire tout et pas grand-chose.
Résultats
inquiétants !
Après décodage, on comprend que plusieurs
coureurs présentent des paramètres sanguins
irréguliers et qu'ils sont (forcément) dans
le collimateur des contrôleurs qui, depuis le début
de leur travail, mènent des actions ciblées
sur certains membres du peloton. Pierre Bordry, le président
de l'AFLD, a déclaré à l'AFP qu'«il
y a des gens sur lesquels on peut se poser des questions
sur le plan médical. Leurs résultats ne
sont pas anormaux mais inquiétants pour leur santé».
Depuis
le départ du Tour, plusieurs coureurs, notamment
Fabian Cancellara et Riccardo Ricco, ont déclaré
avoir été très souvent contrôlés.
Pas vraiment un hasard si l'on en croit Pierre Bordry
qui a précisé que, depuis le samedi 5 juillet,
date où l'AFLD avait eu connaissance des résultats,
des coureurs étaient particulièrement visés
par les contrôles antidopage.
Il
n'en fallait pas davantage pour que la rumeur ne commence
à enfler. Certains n'hésitant pas à
voir le double champion du monde du contre-la-montre et
le vainqueur italien de jeudi à Super-Besse tombés
en disgrâce. Dans ce climat de suspicion, même
l'abandon inattendu de Christophe Moreau devenait louche.
Réjouissant
et triste
Les supputations en tout genre prenaient fin à
19 h 12 lorsque le site internet de «L'Equipe»
annonçait que «Manuel Beltran (Liquigas)
présente des traces d'EPO (érythropoïétine)
dans l'échantillon A de ses urines prélevé
à l'issue de la 1re étape du Tour de France,
samedi 5 juillet entre Brest et Plumelec.»
Agé
de 37 ans, l'ancien lieutenant de Lance Armstrong à
l'US Postal et chez Discovery Channel a été
immédiatement exclu du Tour par son équipe
Liquigas, qui, elle, a décidé de continuer
l'épreuve (ndlr: le règlement ne l'oblige
pas à quitter le Tour). Des gendarmes sont venus
perquisitionner l'hôtel de la formation italienne
avant d'embarquer Beltran qui a été mis
en garde à vue.
Moins
de deux heures plus tard, Amaury Sport Organisation (ASO),
société organisatrice du Tour de France,
réagissait via un (autre) communiqué. Les
organisateurs officialisaient le contrôle positif
de l'Espagnol et se félicitaient «de l'efficacité
du dispositif mis en place par l'AFLD, tout en déplorant
que certains coureurs irresponsables n'aient toujours
pas compris que la détermination à lutter
contre le dopage était totale et que l'étau
se resserrait autour d'eux».
L'impossible
lutte se poursuit donc avec l'acharnement qu'elle mérite.
Les coureurs les moins malins devraient encore tomber.
On ne peut que s'en réjouir. Et s'en attrister.
Source
et date de l'article www.nouvelliste.ch 12 juillet 2008
|
Retrait obligé de l'équipe SAUNIER DUVAL du
Tour de France 2008
L'équipe Saunier Duval a annoncé vendredi
le licenciement des coureurs italiens Riccardo Ricco, déclaré
positif lors d'un contrôle antidopage dans la 4e étape
du Tour de France, et Leonardo Piepoli.
Piepoli,
coureur italien né à La Chaux-de-Fonds,
a violé "le code éthique de l'équipe",
a précisé dans un communiqué Mauro
Gianetti, manager suisse de la formation espagnole.
Une
équipe "étrangère aux pratiques
dopantes"
Gianetti,
dont la responsabilité de chef d'équipe
a été mise en cause de façon presqu'explicite
par le directeur du Tour Christian Prudhomme, s'est défendu
dans son communiqué mentionnant en titre que "l'équipe
est totalement étrangères aux pratiques
dopantes".
"Nous
avons toujours prêté énormément
d'attention à la surveillance de nos coureurs",
explique Mauro Gianetti, exigeant d'eux une conduite sportive
irréprochable. "Lors de l'élaboration
des contrats, nous mettons comme condition préalable,
la rigueur éthique totale. Nous avons reçu
un maximum de garanties de la part de nos coureurs, même
de Ricco qui a juré sur la tête de sa mère
qu'il n'aurait jamais recours à des pratiques illégales
en vue d'améliorer ses performances. Malgré
tous les efforts que nous avons déployés
avec des moyens externes et internes à l'équipe,
nous n'avons pas réussi à éviter
cette situation déplorable. Nous nous sentons les
victimes de l'irresponsabilité de ces personnes
qui, avec une envie criminelle de résultats, mettent
en danger l'investissement en millions des sponsors mais
aussi les perspectives professionnelles de dizaines d'honnêtes
travailleurs".
La
formation espagnole avait remporté les deux premières
étapes de montagne dans les Pyrénées,
avec Riccardo Ricco (Bagnères-de-Bigorre) et Leonardo
Piepoli (Hautacam) lequel s'était imposé
devant l'un de ses coéquipiers, l'Espagnol Juan
Jose Cobo.
Un
seul cas positif officialisé pour le moment
Pour
l'heure, les instances françaises n'ont officialisé
qu'un seul cas positif dans cette équipe, celui
de Ricco dans le contre-la-montre de Cholet le 8 juillet.
Piepoli, très lié avec Ricco, a été
contrôlé lui aussi à plusieurs reprises
pendant le Tour.
Agé
de 36 ans, Piepoli courait pour Saunier Duval depuis 2004.
Source
et date de l'article TRS.ch 18.07.08
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Dopage,
Dopage, Dopage !!! partout dans le sport,
Un ouvrage sur l’histoire du cyclisme vient de paraître
chez PUF sous le titre «L’épreuve du
dopage». On le doit à trois auteurs et notamment
au professeur de l’Université de Lausanne Fabien
Ohl. Ce livre raconte la précarité du métier,
sa dureté, le manque d’autonomie des coureurs
cyclistes par rapport aux organisations sportives, aux directeurs
d’équipe, aux soigneurs, aux coéquipiers…
Le salaire est aussi très fluctuant. Pour bien gagner
sa vie il faut gagner sa course. Le corps ne peut pas se
permettre de flancher. Et le dopage dans tout ça
? En Europe, le boulot a été fait, les contrôles
sont rigoureux avec des influences très nettes sur
la culture cycliste en train de se transformer sous l’énorme
pression. On le voit en ce moment sur le Tour de France
2008, même si, comme l’affirme le directeur
de l’épreuve, «on n’est pas à
l’abri demain d’une autre affaire», avant
d’ajouter que «les gens comprennent qu’on
montre une voie et qu’on s’y tient».
Dans le journal «Le Temps» on peut lire lundi
7 juillet ces surprenantes paroles du kiné perso
d’Alejandro Valverde, s’exprimant sur les particularités
de la musculature de son sportif préféré:
«Une fois la ligne d’arrivée franchie,
les coureurs ont les jambes très lourdes. Lui, jamais.
Après 200 km, on a l’impression qu’il
n’a rien fait… Il possède une musculature
très relâchée. Il fait beaucoup de stretching,
mais tout le monde en fait beaucoup. Quelquefois, j’aimerais
travailler avec des scientifiques pour comprendre. Il faudrait
réaliser une biopsie pour étudier sa fibre,
pour voir s’il a quelque chose de différent,
et le comparer à d’autres athlètes.»
Ah bon, serait-il extraterrestre, est-on tenté de
demander ? A quand une fabrication «scientifique»
d’incroyables Hulk du vélo ? Mais positivons.
Cessons de tourner autour du pot belge. Le vélo est
un sport magnifique, cruel, tellement cruel que les mots
(maux) du cyclisme gravitent inévitablement autour
de la souffrance et du corps à soigner. Dans ce contexte,
le soupçon du dopage s’invite facilement. Et
puis il y a tout le passé du vélo, si bien
conté dans cet ouvrage. La cocaïne à
petite dose, l’arsenic de même, tout ce qui
circule à visage plus ou moins découvert au
fil du temps, avant l’avènement de la lutte
antidopage au début des années 1960. Ce combat
s’imposera difficilement, à en juger par les
témoignages rassemblés dans ce livre qui veut
donner sans juger la vision du monde des cyclistes professionnels
des années 1990. C’est l’époque
où l’on glisse facilement de la simple vitamine
à l’EPO, de l’antidouleur banal à
l’injection de produits innombrables que les cyclistes
vont repabtiser «Tintin», «mémé»,
«le pépé», «le cousin Riri»,
histoire de dédramatiser et de se comprendre entre
initiés.
On voit bien que l’horrible souffrance doit être
maîtrisée, qu’il faut pouvoir rivaliser
avec les collègues chargés, faire partie de
la grande famille, sans chipoter dans son assiette d’amphés,
sans mépriser les conseils et le savoir «pharmacologique»
transmis par les pairs.
Aujourd’hui, le sociologue Fabien Ohl affirme que
les cyclistes se retrouvent «seuls face au dopage»
qui n’est plus organisé au niveau des équipes.
Des entraînements ont lieu au Mexique ou dans les
anciens pays de l’Est pour éviter les prélèvements
sanguins inopinés réalisés sur le plan
européen. Le discours propre est en train de changer
les pratiques mais pas complètement car une terrible
injonction demeure: gagner, il faut gagner. «Le cycliste
joue son emploi, ses revenus et ses possibilités
de reconversion dans ses classements», soulignent
les auteurs. Dans ces conditions, «le dopage semble
donc apporter une sécurisation du corps, des performances
et donc de l’emploi du cycliste».
Source du texte BLOG: dopage.over-blog.org
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