La Chronique de
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Etape 15 - Dimanche 11 Septembre 2005

 
 

Tous les jours, Benoit JOACHIM, vit et commente la course
de l'intérieur
durant la Vuelta 2005

 



voir aussi le site de benoit joachim
www.benoitjoachim.com



C'est la 5 ème participation de Benoit Joachim à La Vuelta .
C'est une course qu'il connait de mieux en mieux et dans laquelle il s'est d'ailleurs illustré en 2004,
année où il a revêtu le maillot ORO pendant deux jours
en ayant animé la course durant plusieurs étapes.





la-vuelta.com : Nous reprenons contact ce soir, après une journée assez mouvementée, la course d'abord, des orages qui ont perturbé notre travail, et ton retour prévu au luxembourg.

Benoit Joachim : Pour la course, c'est sûr, ça a vraiment bougé aujourd'hui, pour mon retour au Luxembourg, ça n'a pas bougé beaucoup puisque je suis encore en Espagne après avoir raté mon avion.

la-vuelta.com : Comment as tu pu suivre la course aujourd'hui ?

Benoit Joachim : ça a été un peu bizarre car je suis ni chez moi ni avec mon équipe et j'ai du regarder la course comme un simple spectateur espagnol. Cela m'a d'ailleurs permis de comprendre assez bien ce qui se passait dans la course à la lumière de ce que j'y ai vécu, des réactions des coureurs que je cotoient.

la-vuelta.com :
Qu'est ce que tu en as retiré de marquant ?

Benoit Joachim : Tout d'abord, cette fois il a vraiment plu. Mais ce qui m'a frappé, c'est l'importance de la course d'équipe surtout quand celle ci est très soudée et tendue vers un même objectif, comme la Liberty Seguros l'a montré aujourd'hui.

la-vuelta.com : Ne penses-tu pas que ce qu'ils sont montré aujourd'hui permet de modéliser pour l'avenir une stratégie et un comportement d'équipe idéal pour pouvoir mettre sur orbite le leader d'une équipe, car ce qu'on a vu a fonctionné parfaitement de bout en bout?

Benoit Joachim : Non je ne penses pas que ce soit du nouveau, si cela a marché aussi bien , c'est parce que le terrain, les circonstances de course, l'inégalité de force des équipes, la différence de capacité d'accélération, l'ont permis. Si Menchov avait eu la même équipe que Heras les choses ne se seraient pas passé de la même façon.
Quoiqu'il en soit, je reconnais à Manolo Sainz et son équipe le mérite d'être parvenu à détecter les failles de l'équipe de Menchov, d'avoir su évaluer les forces de la Liberty Seguros et d'avoir fait une synthèse judicieuse consistant à utiliser au maximum son équipe pour permettre à son leader de n'avoir à faire que deux très gros efforts: le coup de force dans l'Alto de la Colladiella pour lacher Menchov et le final pour enfoncer le clou. Mais le plus gros du résultat, c'est à l'équipe qu'il revient.
Cette mise au point faite, je pense quand même, sans en être tout à fait sûr parce que je n'ai pas tout vu, que Menchov a perdu le Tour d'Espagne 2005 dans la descente, parcequ'il était trop loin vers l'arrière. Il aurait du pouvoir revenir.
S'il n'avait pas été seul pour faire tout le travail à l'avant ensuite pour revenir, ce qui est mission impossible pour n'importe quel coureur chassant derrière un peloton très décidé devant, il aurait sans doute été laché dans la montée de Pajares mais il n'aurait pas perdu autant de temps, il a fait une faute, ou alors son équipe était vraiment défaillante

la-vuelta.com :
Tu nous a dit le jour de la chute qui t' a contraint à l'abandon, à propos de Heras: le jour d'après ça ira assez mal pour lui, le lendemain ça sera pire ( Covagonda) et le surlendemain, c'est à dire aujourd'hui ça commencera à s'arranger.
Ne penses tu pas que Heras, sans bluffer spécialement hier, a tout simplement fait attention à ne pas se mettre dans le rouge et a géré en faisant d'une pierre deux coups: préserver son genou et laisser imaginer à Menchov que dans l'étape clé de cette Vuelta il ne pouvait rien contre lui, afin qu'il pense qu'il en serait de même le lendemain, jour en fait beaucoup plus décisif.

Benoit Joachim : Oui je pense qu'il y a de ça ! on ne peut jamais être certain de ce qui se passe dans la tête d'un coureur, la preuve, personne n'imaginait ce scénario dans la presse, ni même la plupart des coureurs. On savait simplement que Heras vise une 4 ème victoire dans la Vuelta avec un enjeu de taille pour lui, il n'allait donc pas capituler comme ça.
A propos de son genou atteint, il semble qu'il allait effectivement beaucoup mieux! mais c'est un fait que pour moi, c'est à peu près pareil que pour lui qui sommes tombés ensemble: le lendemain pas bon, le surlendemain pire et aujourd'hui ça commençait à s'améliorer.

la-vuelta.com : Comment se présente ton plâtre ?

Benoit Joachim : toute la main et presque jusqu'au coude.

la-vuelta.com :
Pas de vélo pendant combien de temps pour toi?

Benoit Joachim : Home trainer d'abord et j'espère dans deux ou trois semaines refaire une sortie, mais théoriquement j'en ai pour 6 semaines de réparation pour ce "foutu scaphoïde pété", et la saison est finie, bien entendu.

la-vuelta.com : Que penses-tu de la révèlation qui a été faite dans la presse des autres noms ayant été controlés positifs à l'EPO pendant le tour de France 1999, en particulier Beltran qui était alors dans l'équipe Banesto?

Benoit Joachim : Je ne savais même pas qu'il y avait eu des informations de ce type dans la presse, de plus, comme je te l'ai dit je ne suis plus avec mon équipe et je n'ai eu aucune relation avec les coureurs de la Discovery aujourd'hui, n'étant plus dans la même ville qu'eux. Je ne suis pas au courant de tout ça


la-vuelta.com :
Nous devions parler des mécanos et des masseurs soigneurs quand nous avons été coupés hier. Est-ce que la décimation de votre équipe a eu des conséquences sur le personnel technique restant dans l'équipe.

Benoit Joachim : oui

la-vuelta.com : Eh bien nous en parlerons demain, jour de repos, si tu veux bien, parce qu'une nouvelle fois un plateau repas t'arrive et que tu n'as qu'une main !

Benoit Joachim : Merci, à demain, c'est bien de diner chaud, pour l'infortuné manchot que je suis!


Lundi 12 Septembre: Jour de repos

Avant les championnats du Monde à Madrid les regards se sont tournés vers
Paris Bruxelles
remporté Dimanche par

1 -
Robbie MAC EWEN
2 -
Stefan Van Eyck
3 -
Jean Patrick NAZON


et le
Grand Prix de Fourmies
remporté aujourd'hui lundi 12 septembre par ... exactement les mêmes

1 - Robbie MAC EWEN
2 -
Stefan Van Eyck
3 -
Jean Patrick NAZON


Petacchi a surement pris bonne note.



Lundi matin

la-vuelta.com : Nous parlions de l'encadrement technique de l'équipe après la décimation de la Discovery Channel, suite à la chute de l'étape Logroño Burgos.

Benoit Joachim : l'effectif était : 4 masseurs soigneurs, et 3 mécanos. Il reste 3 masseurs soigneurs et 2 mécanos.
Au Tour de France il y a toujours 5 masseurs soigneurs, vacataires ou non.
Avant leur départ, il y avait 2 soigneurs au ravito pour passer les musettes aux coureurs, il n'en reste plus qu'un, ce qui rend les choses plus délicates, il ne faut pas la rater, sinon il faut retourner à la voiture pour aller la chercher, ça peut être très handicapant pour envisager une attaque ou encontrer une, après que les autres soient restaurés.
Lorsqu'il y a deux possibilités d'attraper la musette on peut en rater une et ne pas louper la deuxième.
Avec un seul passeur de musette, les coureurs d'une même équipe doivent s'espacer suffisamment pour laisser le temps au passeur de tendre la suivante.

la-vuelta.com : Comment réagis tu aux 2 victoires coup sur coup de Robbie Mac ewen, il y a quelques instants et hier ?

Benoit Joachim : Il parait fort l'australien, mais les championnats du Monde c'est autre chose, la course d'équipe, comme nous en parlions hier est très importante, et l'équipe australienne sera t-elle soudée et tendue vers un objectif précis franchement fixé ? c'est une question qu'on peut se poser.
Pour ce qui est de l'équipe Italienne, les choses devraient être plus claires, car le parcours parait convenir à Petacchi, qui on l'a vu dans l'étape de Covadonga, a voulu faire des efforts en s'échappant dans le final pour tenir la distance en prévision des championnats du monde.
L'équipe Espagnole est en général très soudée, voir l'exemple donné hier. Jean Patrick Nazon a l'air en forme pour la France, mais dans une arrivée au sprint avec Petacchi, il n'a guère de chances

la-vuelta.com : Bon on te laisse prendre ton avion, bon voyage.
Chacun son déplacement, toi tu retournes au luxembourg, tes coéquipiers comme tous les autres coureurs de la vuelta, s'en vont, où sont déjà allés vers Leòn
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JOUR ÉTAPE PARCOURS KMS
Sam. 27 Août. (C.M.I.) 1ère Granada - Granada 7
Dim. 28 Août. 2ème Granada - Córdoba 189.3
Lun. 29 Août. 3ème Córdoba - Puertollano 153.3
Mar. 30 Août. 4ème Ciudad Real - Argamasilla de Alba 232.3
Mer. 31 Août. 5ème Alcázar de San Juan - Cuenca 176
Jeu. 1 Sep. 6ème Cuenca - Estación de Esquí Aramón Valdelinares 217
Ven. 2 Sep. 7ème Teruel - Vinaròs 212.5
Sam. 3 Sep. 8ème Tarragona (Rambla Nova) - Lloret de Mar 189
Dim. 4 Sep. (C.M.I.)
9ème Lloret de Mar - Lloret de Mar 48
Lun. 5 Sep. 10ème La Vall d’En Bas - Estació d’Esquí d’Ordino-Arcalís (Andorra) 206.3
Mar. 6 Sep.
11ème Andorra - Estación de Esquí Aramón Cerler 186.6
Mer. 7 Sep. - REPOS - DEPLACEMENT
   
Jeu. 8 Sep.
12ème Logroño - Burgos 148
Ven. 9 Sep.
13ème Burgos - Santuario de la Bien Aparecida (Ampuero) 196
Sam. 10 Sep. 14ème Nestlé / La Penilla - Lagos de Covadonga 172.3
Dim. 11 Sep. 15ème Cangas de Onís - Estación de Esquí Valgrande / Pajares 191
Lun. 12 Sep. - REPOS - DEPLACEMENT    
Mar. 13 Sep. 16ème León - Valladolid 162.5
Mer. 14 Sep. 17ème El Espinar - La Granja de San Ildefonso 165.6
Jeu. 15 Sep. 18èmeÁvila - Ávila 197.5
Ven. 16 Sep. 19ème San Martín de Valdeiglesias - Alcobendas 142.9
Sam. 17 Sep. (C.M.I.) 20ème Guadalajara - Alcalá de Henares 38.9
Dim. 18 Sep. 21ème Madrid - Madrid 136.5


 
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