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 | 14 ème étape 
 Aujourd'hui, soit je passais par la fenêtre, 
soit ça passait la ligne en tête.
 Pas de tactique spéciale 
au départ, sinon "attaquer ou sauve qui peut".
 On savait bien 
que ni Floyd, ni Manuel ne peuvent rivaliser avec les meilleurs grimpeurs espagnols.
 C'était 
la gagne ou "rien"! c'est "rien du tout" qui a passé 
la ligne ... avec un quart d'heure dans les gencives de Benoit Joachim!
 
 C'est 
parti à 25km de Malaga, j'ai attaqué avec une douzaine de coureurs, 
ça a éclaté un peu dans tous les sens dans l'Alto de Zarrafaya 
et alors que j'étais en tête avec quelques autres, on s'est fait 
rejoindre vers le sommet, par ceux qui avaient été distancés 
.
 
 J'en ai remis une couche entre les deux premiers cols et on s'est retrouvé 
de nouveau une douzaine après des regroupements à l'arrière, 
avec d'autres coureurs que ceux de la première échappée, 
sauf les 4 ou 5 avec qui je suis resté à l'avant de la course.
 
 On 
se retrouve donc dans un groupe avec Vinokourov et on roulait vraiment costaud, 
le problème c'est que le peloton aussi !
 On a jamais eu un bon de sortie 
de plus de 3', sans doute à cause de la présence de Vinokourov, 
et plus encore à cause de Valverde qui devait avoir le couteau entre les 
dents aujourd'hui pour la gagne.
 Je sais que les Liberty Seguros ont encore 
roulé très fort .
 C'était vraiment difficile de prendre 
du temps aujourdh'ui dans ces conditions.
 Lorsque Vinokourov est sorti plus 
ou moins au train
 dans les pentes raides de Monachil, ça n'est pas parti 
de suite. J'ai fait l'effort en contrattaque, voyant que ça ne roulait 
plus assez dans notre groupe, mais je savais que ce serait tout de même 
dur de ne pas se faire reprendre par le peloton, à moins que tout le monde 
se regarde.
 Il nous restait même pas une minute.
 J'ai coincé 
dans les pourcentages les plus forts car je m'étais déjà 
beaucoup rentré dedans depuis 100km avec deux cols de seconde catégorie 
dans les pattes, et le peloton m'a repris.
 Après ça, je n'avais 
plus rien à espérer de cette étape.
 c'est pourquoi, il 
ne faut pas s'étonner que je prenne un quart d'heure à l'arrivée.
 Le 
Monachil était dur c'est vrai, mais pas autant que le Xorret de Cati, qui 
avait des pentes bien plus raides encore, du genre 18, 19% bien tassés 
sur des portions assez longues.
 
 Demain et après demain seront pour 
moi deux jours de repos !
 Beaucoup d'autres coureurs vont d'ailleurs en faire 
autant.
 
 Tu m'as demandé si j'ai perdu du poids depuis le début 
de la vuelta ?
 Non pas vraiment car j'étais déjà bien 
affuté: 75 kg au lieu de 75, 5kg , 76kg, j'avais fait 2400 km en deux semaines 
environ, avant de venir.
 
 Allez Bonsoir à tous ! et vive "les" 
jours de repos !
 
 
 
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